Hebdo du mardi
Décideurs
Alain Di Crescenzo, CCI France
Il est élu, le 25 janvier pour cinq ans, président de CCI France, l’établissement fédérant et représentant les 121 chambres de commerce et d’industrie (CCI, 4 362 élus et 16 000 collaborateurs) françaises. Seul candidat à la succession de Pierre Goguet, il a présidé la CCI Occitanie jusqu’en décembre 2021. Alain Di Crescenzo assure également la présidence du conseil d'orientation et de surveillance de la Caisse d'Épargne Midi-Pyrénées depuis mai 2020 et dirige l'éditeur de logiciels dédiés à la conception, la fabrication, la mise en service et la maintenance des systèmes électriques IGE+XAO (siège à Colomiers - 31), filiale du groupe Schneider Electric. Son ambition à la tête de CCI France ? « Continuer de faire évoluer le réseau des CCI pour qu’il soit utile, efficace et performant, au service du développement de nos entreprises et de nos territoires. »
Denis Carretier, chambre régionale d'agriculture
Le président de la chambre régionale d'agriculture alerte sur le risque d'un trop-plein de vin bio, l'observatoire viticole de Cerfrance indiquant que 50 % des 2 Mhl de vin bio produits en France viennent d'Occitanie. « Ceux qui ont l’antériorité n’ont pas de problème pour vendre leur vin, mais c’est plus difficile pour ceux qui arrivent, estime-t-il. Il va y avoir un déséquilibre structurel entre les volumes produits en bio et les attentes du marché. On produit plus de bio dans cette région que le marché ne peut en avaler. » Des problèmes que rencontrent déjà les grandes cultures bio, les producteurs de lait bio ou de viande bio, signale-t-il. La conséquence serait alors une « vague de déconversions ». Et de prévenir : « Il ne faut pas se lancer tête baissée dans le bio avec des surfaces trop grandes. Il faut être vigilant. »
Frédéric Le Bars, Itesoft
Frédéric Le Bars (photo) et Jérôme Dubois, respectivement directeur innovation et directeur commercial de l’entreprise gardoise Itesoft (187 salariés, CA : 21,2 M€, Aimargues), qui édite des solutions de digitalisation et d’automatisation des processus métier avec plus d’un milliard de documents traités chaque année, sont nommés au comité de direction. Diplômé de CentraleSupélec, Frédéric Le Bars a « évolué dans des environnements internationaux et complexes comme la cybersécurité ou encore l’automatisation des processus métier », précise Itesoft. Il a auparavant travaillé pour Rohde & Schwarz, Satin IP Technologies et Amadeus. Jérôme Dubois a été directeur des ventes chez Business Objects, Oracle et plus récemment Genesys.
Hélène Fraysse, Syneos
Présidente du groupement immobilier Syneos (85 adhérents dont 50 dans l’Hérault, Lattes), Hélène Fraysse, par ailleurs dirigeante de l’agence Instant Immo, annonce le lancement de la première plateforme de services Syneos.fr. Celle-ci propose notamment aux professionnels de l’immobilier (agences, avocats, constructeurs, courtiers, diagnostiqueurs, mandataires immobiliers…) un accompagnement au lancement de l’activité, de l’audit-conseil-expertise, des formations, des services de communication et marketing, un portail de diffusion d’annonces… Le business model de cette plateforme de services repose sur un abonnement mensuel. « Nos adhérents bénéficient d’une exclusivité au sein du groupement pour éviter la concurrence interne », assure Hélène Fraysse, présidente de ce réseau présent à Montpellier, Alès, Béziers, Agde et Sète mais aussi à Paris, Rennes, Toulon, Troyes, Bordeaux, Lyon… et représentant plus de 700 biens immobiliers. Celle-ci entend par ailleurs développer une franchise Syneos en 2022 avec un premier pilote à Rennes afin d'assurer une présence physique du réseau.
Pascal Carlos, Martinazzo BTP & Ferrer Sud
À la tête de deux entreprises du bâtiment, Martinazzo BTP (siège à Mende) et Ferrer Sud (Montpellier), Pascal Carlos s’inquiète des difficultés de recrutement dans le bâtiment. « Le frein au développement sera les RH », déclare à La Lettre M le dirigeant, qui a recruté au total 36 personnes sur les 18 derniers mois pour un solde net de créations de 20 emplois. « Notre plan de recrutement est de 15 personnes supplémentaires cette année. Nous jouons sur tous les leviers, notamment les réseaux sociaux avec LinkedIn pour recruter des ingénieurs et des chefs de chantier », explique le dirigeant, qui reste malgré tout prudent face à la conjoncture. Afin de conforter ses équipes, il mise aussi sur l’alternance avec l’accueil de cinq personnes de niveau ingénieur et BTS. La croissance de l’activité des deux entités est liée à une production plus soutenue de logements collectifs et d’équipements publics en 2021. Pour 2022, le dirigeant indique que « la visibilité est plutôt bonne, avec un prévisionnel de chiffre d’affaires de 14,5 M€ contre 13 M€ en 2021 ».
Julien Ter Schiphorst, Anaba
La Lettre M l’annonçait en exclusivité dès juillet dernier : la start-up Anaba a levé 1 M€*. Sa technologie est un CRM capable de gérer l'ensemble des contacts professionnels d’une entreprise, soit une mine d’or à exploiter pour des actions de communication et de développement commercial. « Désormais, la technologie Anaba s’utilise aussi bien avec Microsoft Office 350 qu'avec tous types de mail », précise Julien Ter Schiphorst, cofondateur avec Louis Leblanc, à La Lettre M. D’ici quelques semaines un nouveau produit sortira, capable, en croisant notamment les données LinkedIn et les adresses mail, de signaler un changement de poste chez un contact.
*Auprès de figures de l’entreprenariat à l’instar des Montpelliérains Claudia Zimmer (cofondatrice d’Aquafadas racheté par Rakuten) et Pascal Magnier (cofondateur d’Expernova racheté par Questel) ou bien encore Martin Balas, fondateur de la box beauté Blissim (ex-Birchbox). Prêts bancaires (BPS, Bpifrance) et subventions sont venus compléter le financement.
Étienne Mauger, City One
City One enregistre une baisse de son chiffre d’affaires « d’environ 30 à 35 % » en 2021 par rapport à celui de 2019 – son année de référence, à 210 M€ –, indique à La Lettre M son directeur régional Occitanie, Étienne Mauger. Fondé à Toulouse en 1991 par Sophie Pécriaux, qui en est toujours propriétaire, le groupe emploie plus de 500 ETP en Occitanie (pour 10 M€ de CA) sur un total de 5 000 environ en France, en Belgique, au Luxembourg et au Maroc. Il reste très présent sur la prestation d’accueil, son marché historique, mais s’est, au fil du temps, positionné dans le service aux entreprises et aux passagers, le travail temporaire, la concession d’espaces et la logistique-manutention. Une diversification qui, selon Étienne Mauger, a permis au groupe de résister à la crise : « Des activités se sont totalement arrêtées à certaines périodes, comme l’événementiel, la restauration ou la distribution, tandis que l’accueil a simplement baissé et que l’intérim s’est pas mal développé. Au final, nos capacités de trésorerie ont certes souffert mais grâce à la diversité de nos activités et aux aides de l’État, nous avons tenu le cap sans avoir recours à des plans sociaux. Nous avons aussi la chance de ne pas être endettés donc nous sommes confiants pour l’avenir. »
Malgré un début d’année morose, le directeur régional table sur un regain d’activité au printemps similaire à celui vécu entre août et début décembre derniers, « où nous avions retrouvé notre niveau de chiffre d’affaires de 2019 ». Et de conclure : « Il faut tirer du positif de cette période : pendant des années, nous avons travaillé beaucoup et dans l’urgence. Le temps dont nous disposons aujourd’hui nous permet, par exemple, de travailler sur de nouvelles méthodes, sur l’amélioration de notre offre de services, en lien direct avec nos clients, ou encore sur notre stratégie RSE. »
Georges Méric, Département de la Haute-Garonne
Le Département de Haute-Garonne prévoit un investissement global de 250 M€ pour l’exercice 2022, soit « 100 M€ de plus qu’en 2015 », précise Georges Méric, président du conseil départemental. Parmi les grands projets, « l’aménagement durable du territoire » avec le développement des transports en commun et des mobilités douces. Le Département mise notamment sur le déploiement d'aires de covoiturage avec l’aménagement de 2 000 places de parking supplémentaires, pour un budget de 10 M€ sur les cinq prochaines années. Autre grand projet : l’agrandissement du « Réseau express vélo » pour favoriser les trajets domicile-travail en vélo et en transports en commun. D’ici à 2025, 51 km de voies cyclables sécurisées devraient être construits pour un budget de 53 M€. Selon le Département, à l’horizon 2030, pas moins de 20 500 usagers pourraient utiliser quotidiennement ces pistes reliant le sud-est et l’ouest de la périphérie aux portes de Toulouse avant d’emprunter les transports en commun.
Alain Sainsot, GTP Bioways
L’organisation de développement et de fabrication sous contrat (CDMO) de biomédicaments toulousaine GTP Bioways est partenaire du développement d’un vaccin nasal contre la Covid-19 dont la technologie a été développée par des équipes de l’université de Tours et de l’Inrae, désormais réunies dans la société LoValTech. GTP Bioways est chargée de construire un procédé de fabrication du vaccin. « Nous sommes actuellement en phase de développement de la lignée cellulaire qui nous permettra de produire la protéine d’intérêt qui sera par la suite injectée aux patients, explique à La Lettre M Alain Sainsot. Si tout se passe bien, nous devrions livrer les premiers lots cliniques en début d’année 2023. » Ceux-ci seront produits sur les nouvelles unités de fabrication biopharmaceutique en cours de construction dans les locaux toulousains de l'entreprise, qui ont nécessité un investissement de 12 M€. GTP Bioways est par ailleurs partenaire de deux autres projets – encore confidentiels – de développement de vaccins contre la Covid.
Rémi Roux, Éthiquable
La Scop gersoise Éthiquable, qui a ouvert en juin dernier sa chocolaterie, fruit d'un investissement de 15 M€, a enregistré en 2021 « un chiffre d'affaires comparable à celui de l'année précédente, d'environ 77 M€ », indique à La Lettre M Rémi Roux, gérant. En 2022, une croissance « comprise entre 5 et 10 % » devrait être enregistrée par l'entreprise de 160 salariés (dont 112 sociétaires). Spécialisée dans les produits agroalimentaires bio et équitables, Éthiquable souhaite faire sortir 12 millions de tablettes de chocolat de sa nouvelle usine cette année avant de « passer à 20 millions en 2023 », précise le dirigeant. La société coopérative va disposer dès février-mars d'un nouvel atelier de 1 000 m2 dédié à la fabrication de biscuits chocolatés, mais aussi au conditionnement d’épices et de produits en vrac. Le résultat d'un investissement global de 3 M€.
Pascal Barbottin, Midi Habitat
Président de Midi Habitat (siège à Albi) et directeur général de sa filiale, l’ESH (entreprise sociale pour l’habitat) toulousaine Patrimoine SA Languedocienne (18 000 logements sociaux sous gestion) affiliée au réseau Batigere, Pascal Barbottin est élu à la présidence de l’association régionale Occitanie des dirigeant(e)s d’ESH. Il succède à Philippe Trantoul, directeur général du bailleur Altéal basé à Colomiers (31). Pascal Barbottin est également membre du comité exécutif de l’USH (Union sociale pour l’habitat). En 2021, il avait également été réélu pour un nouveau mandat de trois ans à la présidence de Livie, société nationale dédiée au logement intermédiaire implantée en Occitanie, en Nouvelle-Aquitaine, dans le Grand Est, en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
