La Lettre M

LOM : que retenir ?

Les faits: 

La Lettre M dé­crypte les ex­traits du pro­jet de loi d’orien­ta­tion des mo­bi­li­tés re­la­tifs à la ré­gion Oc­ci­ta­nie. Le pro­jet de loi a été pré­senté le 28 no­vembre en conseil des mi­nistres.

L'ana­lyse: 

> L’au­to­route Tou­louse-Castres confir­mée. Ce pro­jet, dé­claré d’uti­lité pu­blique cet été, « sera en­gagé d’ici à cinq ans. Il s’agit de la créa­tion d’une liai­son au­to­rou­tière entre Ver­feuil et Castres », pré­cise le pro­jet de loi. C’est, dans ce pro­jet de loi, la seule in­fra­struc­ture, en Oc­ci­ta­nie, à être clai­re­ment sou­te­nue par le gou­ver­ne­ment, avec un agenda. Sa réa­li­sa­tion sera en­tiè­re­ment fi­nan­cée par un conces­sion­naire privé.
> Grand pro­jet fer­ro­viaire du Sud-Ouest (GPSO)
Ce que dit le pro­jet de loi
: « Les tra­vaux se­ront lan­cés dans la pé­riode 2018-2022 pour amé­lio­rer la ca­pa­cité et la ro­bus­tesse des cir­cu­la­tions dans les nœuds fer­ro­viaires de Bor­deaux et de Tou­louse. Ces tra­vaux (…) se­ront mis en ser­vice dans la pé­riode 2023-2027. Pa­ral­lè­le­ment, se­ront lan­cées en début de la pé­riode 2023-2027 les études pour la réa­li­sa­tion com­plète de l’iti­né­raire entre Bor­deaux et Tou­louse, qui pourra être pha­sée afin de prio­ri­ser les accès Sud de Bor­deaux, les accès Nord de Tou­louse et la sec­tion de ligne Tou­louse-Agen. »
L’ana­lyse. Pas d’études avant 2023 pour la LGV Bor­deaux-Tou­louse : le pro­jet n’est pas en­terré, mais en termes de dé­lais, c’est une douche froide pour les col­lec­ti­vi­tés (Ré­gion Oc­ci­ta­nie et Tou­louse Mé­tro­pole en tête), qui poussent à la réa­li­sa­tion de cette LGV de­puis plu­sieurs an­nées, avec un lob­bying in­tense et des ac­tions com­munes. Le pro­jet de so­ciété de fi­nan­ce­ment, pro­posé par Ca­role Delga et Jean-Luc Mou­denc, n’a pas été pour l’ins­tant re­tenu.
> Ligne nou­velle Mont­pel­lier-Per­pi­gnan (LNMP)
Ce que dit le pro­jet de loi
: « Les études se pour­sui­vront en vue de l'en­ga­ge­ment en pre­mier lieu des tra­vaux de la sec­tion Mont­pel­lier-Bé­ziers à ho­ri­zon de 10 ans et de la sec­tion Bé­ziers-Per­pi­gnan à échéance de 20 ans. Enfin, les tra­vaux se­ront pour­sui­vis avec les col­lec­ti­vi­tés lo­cales afin de pré­ci­ser les condi­tions dans les­quelles la mise en place de res­sources dé­diées per­met­trait d’an­ti­ci­per le ca­len­drier de réa­li­sa­tion de la ligne Mont­pel­lier-Per­pi­gnan. »
L’ana­lyse. La date de l’en­quête pu­blique n’est pas pré­ci­sée pour la pre­mière phase. Le plan­ning est celui qu’avait déjà fixé Pierre Bou­tier, di­rec­teur ré­gio­nal de SNCF Ré­seau, dans une in­ter­view à La Lettre M en juin 2016 (bit.​ly/​2RcTZ2w). Le pro­jet de loi pré­voit ainsi des tra­vaux entre Mont­pel­lier et Bé­ziers à ho­ri­zon 2028, et entre Bé­ziers et Per­pi­gnan… à ho­ri­zon 2038. Bien que si­tuée sur un iti­né­raire eu­ro­péen, ce pro­jet peine à avan­cer, plus en­core que la LGV Bor­deaux-Tou­louse. Sa ren­ta­bi­lité so­cio-éco­no­mique ne semble pas éta­blie. Les col­lec­ti­vi­tés sus­cep­tibles de contri­buer à le fi­nan­cer ont peu de marges de ma­nœuvre bud­gé­taires. De plus, les di­vi­sions po­li­tiques lo­cales n’aident pas à faire fi­gu­rer le dos­sier en bonne place à Paris. Autre pa­ra­mètre : le coût du pro­jet ex­plose, si l’on in­clut la tra­ver­sée de l’Aude, dé­par­te­ment sou­mis à un risque inon­da­tions élevé.

Bloc Abonnement

La Lettre M sur votre bureau chaque mois, la newsletter quotidienne à 18h, toute l'actualité en temps réel sur lalettrem.fr, les magazines thématiques, le guide « Les Leaders, ceux qui font l’Occitanie », la référence des décideurs d'Occitanie