Hebdo du mardi
Décideurs
William Arkwright, Engie Green
Directeur général d’Engie Green (siège à Montpellier) depuis un an, William Arkwright (37 ans) fait le point sur les ambitions de la filiale éolien et solaire du groupe Engie. « Nous affichons 3,5 GW de parcs éoliens et solaires en fonction, dont 400 MW en Occitanie (109 mats éoliens et 26 centrales solaires, NDLR). Nous mettons en service environ 100 MW par an, précise-t-il. Nous avons un pipe d’un gigawatt réparti en deux tiers de projets solaires et un tiers d'éolien ». Parmi les projets réalisés par Engie Green, celui de la centrale solaire photovoltaïque de Fanjeaux dans l’Aude (puissance : 18 MWc) inaugurée le 9 novembre. Il s’agit de la première centrale photovoltaïque de France pour Engie Green sur le modèle PPA (Power Purchase Agreement), un contrat d’achat direct d’électricité renouvelable de longue durée entre un producteur et un acheteur. La production électrique de ce parc solaire (25 GWh par an) sera exclusivement dédiée aux clients – collectivités, tertiaires et industriels – du groupe Engie engagés dans la transition Zéro Carbone. Engie Green emploie 600 collaborateurs répartis sur vingt sites, dont 250 à Montpellier et trente à Perpignan. Le groupe sera présent au salon Energaïa à Montpellier (au parc des expositions du 7 au 9 décembre).
Jean-Paul Schaeffer, Foncière Soleil Invest
La Lettre M avait révélé en exclusivité son projet le 26 mai dernier. Foncière Soleil Invest (Aix-en-Provence)*, via sa branche dédiée à l’hôtellerie Sowell, est lauréate de l'appel à projets de la Ville de Nîmes portant sur la réalisation d’un ensemble hôtelier en lieu et place de l’actuel siège de la CCI du Gard. Ce dernier doit être cédé à la foncière pour 5,9 M€. Le programme prévoit la réalisation de deux établissements : un cinq étoiles dans l’actuel hôtel consulaire et un quatre étoiles « lifestyle » dans le bâtiment République, situé dans le prolongement du premier. L’ensemble se déploie sur une surface au sol de 3 152 m2. L’architecte en charge du projet est le cabinet Art Tech & Cie (Dominique Bezes à Carcassonne). « Une candidature sera déposée auprès du groupe Relais et Châteaux pour la mise en place d’une franchise sur l’établissement de cinq étoiles », précise la municipalité dans une délibération qui a été soumise au vote des élus le 6 novembre. L’offre déposée par Sowell est soutenue par la Banque des Territoires (entité de la Caisse des Dépôts et Consignations). Ce projet hôtelier devrait être livré courant 2024, à temps pour répondre aux besoins touristiques que devrait générer la réalisation du futur palais des congrès qui, elle, doit être finalisée en 2025.
Laurent Romanelli, groupe M&A
Né en 2004, l’opérateur immobilier montpelliérain M&A est désormais un groupe structuré, doté de filiales promotion-aménagement urbain, réhabilitation, gestion immobilière. « Une filiale dédiée à l’investissement prend actuellement son envol. Dotée d’un potentiel de 40 à 50 M€ sur les trois à quatre ans à venir, son objectif est de soutenir financièrement des start-up innovantes qui interviennent dans le secteur de l’immobilier, indique à La Lettre M Laurent Romanelli, président. Elle entend aussi mettre le pied à l’étrier de jeunes promoteurs ou soutenir l’activité de foncières. » Autre ambition du groupe : étendre sa couverture géographique au niveau national alors qu’il intervient déjà dans le Grand Sud (de Perpignan jusqu’à Nice et Lyon. Toulouse à venir). Pour cela, l'effectif devrait prochainement passer de 30 à 50 personnes. Profils recherchés : ingénieurs travaux, responsables programmes expérimentés, développeurs fonciers. Le groupe (50 M€ de CA) réalise entre 350 à 650 logements par an. « Nous avons 3 000 logements en prévision sur les quatre prochaines années », ajoute le dirigeant.
François Cantinaud, Toulouse Logistique Urbaine
Le second bâtiment (9 500 m2) de la zone logistique de Fondeyre – appelée Toulouse Logistique Urbaine et située à proximité du Grand Marché de Toulouse – sera livré « le 10 novembre », annonce à La Lettre M François Cantinaud, directeur de Toulouse Logistique Urbaine (TLU). Il accueillera notamment une agence colis La Poste sur 5 400 m2 et la société Urby sur 2 800 m2. Cette dernière a commandé deux poids lourds électriques de 16 tonnes qui pourront transporter autant que « 80 vélos cargos ou 5 à 6 camionnettes », affirme François Cantinaud, qui voit dans Toulouse Logistique Urbaine une solution pour « désaturer et décarboner la ville ». En plus d’une station GNV (gaz naturel de ville) et de 40 bornes de recharge électrique déjà installées, la mise en place d'une borne à hydrogène « est en réflexion », confie le DG de TLU. Située à proximité d’une voie de chemin de fer privée et du canal latéral à la Garonne, la plateforme pourrait à terme intéresser des transporteurs ferroviaires et fluviaux. « Nous sommes actuellement en discussion avec Voies navigables de France », précise François Cantinaud.
Pour rappel, le premier bâtiment de TLU (10 000 m2) a été livré en juillet dernier. Le projet global a représenté un investissement de 28,5 M€. 1 600 m2 de surface restent encore à commercialiser.
Gaëtan Séverac, Naïo Technologies
La start-up de robotique agricole Naïo Technologies cofondée par Gaëtan Séverac et Aymeric Barthes (siège à Escalquens, 70 salariés) prévoit une nouvelle levée de fonds « dans les prochains mois », confie à La Lettre M Julien Laffont, responsable de la stratégie et du business development. Objectif : financer le développement de nouveaux robots pour étoffer la gamme et ouvrir de nouveaux marchés à l’international. Pour ce faire, la start-up compte s’appuyer sur son offre « RaaS » (Robot as a service) développée en Californie, qui consiste en de la prestation de services chez les agriculteurs. La filiale américaine de Naïo Technologies (environ 10 salariés), qui possède une flotte de sept robots de binage maraîcher Dino, prévoit de l’élargir à une petite vingtaine et de proposer la même offre avec Ted, le robot viticole. Naïo Technologies envisage de s’appuyer sur le RaaS pour renforcer sa présence aux États-Unis et dans l’ouest de l’Europe, mais également s’implanter au Chili, en Argentine, en Australie et en Nouvelle-Zélande. « Nous ne nous interdisons rien », conclut Julien Laffont.
Marc Penaud, CHU de Toulouse
Directeur général du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse depuis juin 2018, Marc Penaud quittera ses fonctions au début du mois de décembre, confirme à La Lettre M le CHU. Aucune information concernant sa succession n’est encore donnée. Pour rappel cependant, lorsque Raymond Le Moign, ancien directeur du CHU de Toulouse, avait quitté son poste pour rejoindre le cabinet de la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, c’est la directrice générale adjointe du CHU, Anne Ferrer, qui avait assuré cette fonction par intérim de janvier à juin 2018. Cette dernière occupe toujours le poste de DGA. Le CHU de Toulouse (3 000 lits, 900 000 consultations) compte plus de 15 000 salariés, dont 4 000 personnels médicaux.
Photo © CHU Toulouse