Hebdo du mardi

Revue de presse

Monde

Investissements : les industriels se montrent prudents pour 2021

Les Échos

Selon une enquête de l'Insee relayée par le quotidien le 5 novembre, les industriels envisagent de réduire leurs investissements de 14 % cette année et n'ont l'intention de les réaugmenter que de 4 % l'an prochain. Cette prudence s'explique notamment par les craintes sur leurs débouchés en 2021. Les anticipations sont très différentes selon les secteurs. « L'agroalimentaire et la fabrication de biens d'équipement sont plus optimistes que les autres industries puisqu'ils souhaitent augmenter leurs dépenses respectivement de 7 % et de 10 % l'an prochain. À l'inverse, des secteurs plus touchés par la pandémie envisagent de les réduire encore. C'est le cas de l'automobile qui a l'intention de baisser ses investissements de 10 % en 2021 et plus globalement du secteur des matériels de transports, qui englobe l'aéronautique, dont les investissements devraient reculer de 2 % l'année prochaine. »

« Ne pas relancer maintenant serait une erreur »

L'Usine nouvelle

Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire publié le 5 novembre, Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée chargée de l'industrie, détaille le déploiement du plan de relance pour les entreprises industrielles. Selon elle, « ne pas relancer maintenant serait une erreur stratégique ». « Bien sûr, des secteurs comme l'événementiel et la restauration nécessitent des mesures d'urgence. Mais l'industrie n'est pas empêchée administrativement de travailler, et l'enjeu ce sont les carnets de commande. Pour les remplir, il faut pouvoir montrer que nos entreprises ont les meilleurs technologies et qu'elles sont capables de répondre aux demandes avec agilité, avec des places à prendre en sortie de crise », explique la ministre. 

L'énergie solaire frappée au portefeuille

Le Point

Alors que le gouvernement veut baisser le prix d'achat de l'électricité solaire, les professionnels du secteur évoquent de futures faillites, commente l'hebdomadaire dans une enquête publiée le 4 novembre. « La menace se rapproche, et les acteurs de l'énergie solaire font leurs comptes. Dans quelques jours, le gouvernement entend faire voter un amendement au projet de loi de finances qui pourrait fragiliser une partie de la filière. » C'est en tout cas ce que craignent les professionnels du photovoltaïque : cet amendement vise à réduire le prix auquel ils vendent leur électricité, alors que ce tarif était censé être garanti pour vingt ans. Du côté du gouvernement, on invoque l'intérêt général, ces tarifs étant à ses yeux exagérés. Du côté de la filière, on peste contre l'irrespect de la parole donnée. « Il est inacceptable de remettre en cause ce qui a été accepté il y a dix ans », tempète Nicolas Wolff, vice-président de Boralex, une importante société canadienne d'énergies vertes.

Occitanie

Le chocolatier Cémoi ouvre son capital

Entreprendre

Le premier chocolatier français avec 3 700 collaborateurs et 750 M€ de CA veut ouvrir son capital pour mettre les bouchées doubles en croissance externe. « Une petite révolution ! », explique le mensuel dans son numéro du 4 novembre.« Le groupe dit avoir initié une réflexion stratégique sur le sujet dont la conclusion est que le seuil maximal de développement avait été atteint pour une structure familiale », précise Entreprendre. En effet, la famille Poirrier à la tête de l'entreprise centenaire dispose toujours à ce jour de 100 % du capital et attend désormais « la réaction d'investisseurs potentiels » à son projet de recapitalisation.

Le Meett : une autre époque ?

Le Monde

Le Meett, nouveau parc des expositions de Toulouse inauguré fin septembre, « séduit par ses matériaux bruts mais déçoit par son insuffisant respect de l’environnement », résume le quotidien dans son édition du 2 novembre. Le projet conçu par l’agence d'architecture néerlandaise OMA de Rem Koolhaas « apparaît comme le vestige d’une époque révolue », explique par ailleurs Le Monde.  En cause, l'immensité de la halle d'exposition (45 000 m2) : « Latmosphère de désolation régnant dans ces grands espaces vides révèle la vanité de la conception du territoire qui a présidé à sa conception. Le seul résultat dont le Meett puisse se targuer pour l’heure est d’avoir accru de 20 hectares l’emprise du béton sur les terres agricoles où il s’est installé. »

L'aéronautique lotois face à la crise

Le Figaro

« Réduction des effectifs, explosion des stocks, l’écosystème industriel s’enfonce dans la crise », explique le quotidien dans un reportage consacré à l'impact de la crise sur les sous-traitants lotois du secteur de l'aéronautique publié le 4 novembre. La Mecanic Vallée, écosystème rassemblant 213 entreprises et plus de 13 000 emplois pour un chiffre d’affaires global de plus de 2 milliards d’euros, a apporté une belle prospérité à ce coin de campagne isolée aux confins du Lot, de l'Aveyron et de la Corrèze. « En dix ans, la Mecanic Vallée a cru en moyenne de 250 postes par an », résume Hervé Danton, le délégué de l’association, sans cacher que cette dynamique appartient au passé. « Depuis mars, tous ces équipementiers et sous-traitants, qui bénéficiaient jusqu’ici du dynamisme de Toulouse, subissent de plein fouet les conséquences de l’épidémie et de l’arrêt du secteur aéronautique. »

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