La Lettre M

Les métiers de la communication à la loupe

Les faits: 

Le Club de la Com (420 adhé­rents, pré­sident : Paul Mon­nier) dé­voile, le 4 juin à Tou­louse, les ré­sul­tats de la pre­mière étude de son Ob­ser­va­toire des mé­tiers de la com et du mar­ke­ting. Réa­li­sée entre mai et juillet 2017 au­près de 560 pro­fes­sion­nels d’Oc­ci­ta­nie, elle dresse le por­trait-ro­bot des com­mu­ni­cants ré­gio­naux, qu’ils soient en agence ou chez l’an­non­ceur.

L'ana­lyse: 

Côté agences et pres­ta­taires, les struc­tures sont de taille très mo­deste. 82 % d’entre elles comptent en effet moins de 5 sa­la­riés. Parmi les per­sonnes in­ter­ro­gées, 62 % sont des femmes. La moyenne d’âge se situe au­tour de 41 ans, et la ré­mu­né­ra­tion brute an­nuelle os­cille entre moins de 25 k€ pour les plus jeunes et 50 à 100 k€ pour les pro­fes­sion­nels très ex­pé­ri­men­tés. Quant aux mar­chés (ma­jo­ri­tai­re­ment ré­gio­naux) visés par ces struc­tures, ils ne sont pas for­cé­ment ceux que l’on at­ten­drait. « Contrai­re­ment aux idées re­çues, seul un pres­ta­taire sur trois in­ter­vient dans un sec­teur d’ac­ti­vité phare de l’Oc­ci­ta­nie, tel que l’aé­ro­nau­tique, l’agroa­li­men­taire ou la santé », constate Pierre Édouard Heil­bron­ner, co­or­don­na­teur de l’Ob­ser­va­toire des mé­tiers de la com et du mar­ke­ting. Du côté des res­pon­sables com­mu­ni­ca­tion et mar­ke­ting tra­vaillant chez les an­non­ceurs, « le mé­tier est en­core plus fé­mi­nisé, à hau­teur de 76 %, et en­core plus jeune, avec une moyenne d’âge de 37 ans », pré­cise-t-il, en ajou­tant que « la ré­mu­né­ra­tion y est su­pé­rieure ». Autre en­sei­gne­ment de cette étude : la re­la­tion entre an­non­ceurs et agences souffre d’un cer­tain nombre de li­mites. « De plus en plus de pres­ta­tions sont dé­sor­mais in­ter­na­li­sées, comme la pro­duc­tion de conte­nus, les re­la­tions presse, l’or­ga­ni­sa­tion d’évé­ne­ments ou la ges­tion des ré­seaux so­ciaux, ex­plique Pierre Édouard Heil­bron­ner. Or, nombre d’entre elles sont pro­po­sées par des pres­ta­taires in­dé­pen­dants, qui sont, de fait, fra­gi­li­sés et ont du mal à pro­po­ser des mis­sions plus larges et plus tech­niques. » Autre point noir : la qua­lité des briefs ré­di­gés par les don­neurs d’ordre avant les mis­sions. « Ils sont glo­ba­le­ment très mau­vais ! dé­plore le co­or­don­na­teur de l’Ob­ser­va­toire des mé­tiers de la com et du mar­ke­ting. Cela peut s’ex­pli­quer par le fait que chez les an­non­ceurs, les équipes dé­diées à ces ques­tions sont sou­vent ju­niors et manquent par­fois d’une ap­proche plus large, plus stra­té­gique. »

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