Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Les aéroports français réclament l’aide de l’État pour passer la crise
Combien d’aéroports européens ne passeront pas l’hiver ? Selon le Conseil international des aéroports européens (ACI Europe) qui représente 500 des 750 aéroports dans 46 pays européens, 193 d’entre eux seraient au bord de la faillite, explique le quotidien dans son édition du 19 novembre. « Nous tirons déjà nos dernières cartouches, et la crise continue à s’aggraver », s'inquiète Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe. « La pandémie de Covid-19 a bousculé l’économie des aéroports, principalement fondée sur les recettes tirées des passagers. Mais ces derniers se font désormais rares dans les aérogares. En 2020, les aéroports ont perdu près de 1,5 milliard de passagers », précise Le Monde. En France, l’Union des aéroports français (UAF) appelle l’État à mettre la main à la poche. Et il y a urgence. « En 2020, l’activité des aéroports atteindra seulement 15 % à 20 % de celle de 2019 », s’inquiète Thomas Juin, président de l’UAF. Pour éviter « les cessations de paiements » et leur cortège de licenciements, l’UAF a rédigé un cahier de doléances. Faute de recettes, elle réclame à l’État une provision de 500 millions d’euros, versés « dès le premier trimestre 2021 », pour financer les missions régaliennes telles que la sûreté aéroportuaire.
Covid : la question du choix des entreprises à sauver va vite se poser
« Faut-il sauver toutes les entreprises ? », interroge le quotidien dans son édition du 17 novembre. « Tôt ou tard, il va falloir faire un tri », commente Patrick Artus, chef économiste de Natixis. Mais aujourd'hui, « l'incertitude est telle qu'on ne sait pas quels secteurs vont retrouver un niveau d'activité normal à terme et ceux qui ne vont jamais le retrouver. Donc, la seule chose à faire en attendant, c'est de sauver tout le monde », selon lui. « Une fois qu'on aura un vaccin, on y verra plus clair. On pourra, dans un an, effectuer une sélection, via les banques dont c'est le métier. L'État, lui, pourra alors choisir de soutenir les secteurs qu'il jugera stratégiques à terme pour le pays. »
L'intérêt économique du recyclage des friches
« Les bénéfices induits par le recyclage des friches dépassent les surcoûts immédiats », résume l'hebdomadaire en évoquant le lancement de l'application Bénéfriches développée par le groupe d'ingénierie Arcadis et les chercheurs d'Efficacity pour le compte de l'Agence de la transition écologique (Ademe). « L'une des économies les plus importantes concerne les voiries et réseaux divers (VRD) : le choix de recycler une friche réduit les besoins, grâce à la limitation de l’étalement urbain », explique Adrien Bestieu, chargé d'études chez Arcadis. Aux économies réalisées sous forme de non-dépenses, s’ajoute l’effet d’attractivité produit par la nature en voie de reconquête. Une plus-value immobilière que l'application permet de chiffrer, précise Le Moniteur en apportant « une démonstration sonnante et trébuchante aux maîtres d’ouvrage » sur l'intérêt économique de la reconversion de ces fonciers.
Occitanie
Les piscines ont la cote
Depuis le confinement du printemps, les piscines fleurissent dans les jardins héraultais, constate la station de radio dans un reportage diffusé le 16 novembre. Et les professionnels du secteur voient leur activité grimper en flèche. « Depuis quelques années, le marché des piscines prend 15 points chaque année, note Alexandre Charron, gérant de l'entreprise Piscine d'Ô, basée à Montferrier-sur-Lez. On n'a pas encore terminé notre bilan annuel mais, au magasin, on a déjà une hausse du chiffre d'affaires de 20 %. Au mieux, il peut même grimper à 35 % », explique le professionnel. « Ce sont surtout les produits qui s'installent rapidement et qui ne nécessitent pas de gros travaux qui ont la cote », constate Christophe Perez, gérant du magasin Irrijardin de Clermont-l'Hérault.
Le Drive tout nu séduit les investisseurs
« La crise a renforcé la volonté des fonds d’investissement de soutenir des modèles vertueux et des marques porteuses de sens », analyse l'hebdomadaire dans un dossier publié le 18 novembre. Exemple avec la start-up Le Drive tout nu, lancée en 2018 près de Toulouse. L'enseigne compte rapidement développer son concept mixant drive et vrac en franchise grâce aux 500 k€ levés en février auprès de fonds qui ont joué les sparing partners pendant la crise. « Notre activité a explosé lors du confinement, explique sa cofondatrice, Salomé Géraud. Cela représentait un défi en termes de logistique et d’organisation, car nous travaillons en direct avec 150 producteurs locaux. Le fonds nous a entourés avec du mentorat sur les RH et le management à distance. Ils nous ont aidés à muscler notre organisation, notamment au niveau de la prise de commande. » L’enseigne ouvrira deux autres drives près de Toulouse d’ici à la fin de l’année avant d’essaimer sur le territoire en franchise sociale, et prévoit une nouvelle levée de fonds en 2021.
Des capteurs très éclairants
« Toulouse réutilise l'architecture électronique et la position surélevée de ses lampadaires pour collecter des données de trafic et de fréquentation à l'aide de capteurs vidéo », explique le site d'information dans un article mis en ligne le 17 novembre. Responsable de l'éclairage public de la Ville rose, Joël Lavergne explique que les données récoltées par ces capteurs permettent à la ville de découvrir certaines incohérences : ici une piste cyclable mal adaptée, là deux stations de métro proches avec des fréquentations radicalement différentes selon l'heure... et même un parking totalement détourné de son esprit. « L'un de ces capteurs est disposé à l'entrée d'un parking-relais permettant de se garer pour ensuite prendre le bus. Nous nous sommes rendu compte que la moitié des gens qui s'y garaient ne prenaient pas le bus », commente le technicien.
