Relocalisation industrielle : l'Occitanie impliquée dans trois projets
Trente-et-un lauréats dans cinq secteurs stratégiques, bénéficiaires de 140 M€ de fonds publics pour soutenir 680 M€ d'investissements et la création de 1 800 emplois en France : le gouvernement dévoile, le 19 novembre, les premiers résultats de l'appel à projets pour soutenir la (re)localisation d'activités, doté de 100 M€ en 2020 dans le cadre du plan France Relance. Objectifs affichés par l'État : « diminuer notre degré de dépendance vis-à-vis de fournisseurs extra-européens, tout en développant les filières d’avenir garantissant la création de valeur en France et en Europe ». Parmi les 31 premiers projets retenus, trois concernent l'Occitanie.
Le premier, porté par le groupe de chimie pharmaceutique Seqens, vise à sécuriser, par la relocalisation en France, d'intermédiaires de synthèses et de principes actifs clés de douze médicaments soumis à de fortes tensions durant la crise sanitaire. Le site d'Aramon, dans le Gard, dédié en priorité à la production d'antiviraux et d'anticancéreux, est directement concerné par ce projet. Il accueillera aussi un nouvel atelier de production de principes hautement actifs. Au total, la création de 80 à 100 emplois est annoncée par Seqens sur les cinq sites industriels concernés.
Le deuxième projet lauréat est porté par le tarnais Seppic (filiale d'Air Liquide). L'entreprise a développé un adjuvant d'intérêt pour les vaccins prophylactiques, qu'elle doit maintenant industrialiser pour qu'il puisse entrer dans la composition de futurs vaccins contre la Covid-19. La création d'une dizaine d'emplois est espérée à terme sur le site de Castres.
Dernier projet industriel, porté par une entreprise haut-garonnaise mais qui verra le jour dans la région Grand Est. Créée en 2011, Agronutris (siège à Saint-Orens-de-Gameville) s'apprête à produire à l'échelle industrielle des farines d'insecte à destination de l'alimentation animale. Elle va pour cela construire à Rethel, dans les Ardennes, une usine valorisant 70 000 tonnes de co-produits locaux. Son ambition : créer, d'ici à 2024, 200 emplois directs dont 140 dans le Grand Est et 60 en Occitanie.
