Hebdo du mardi

En coulisse

PLUI : la réponse de Montpellier Métropole aux promoteurs

Les re­tards pris par le PLUI (plan local d'ur­ba­nisme in­ter­com­mu­nal) et le PLH (pro­gramme local de l'ha­bi­tat) de Mont­pel­lier Mé­di­ter­ra­née Mé­tro­pole in­quiètent la pro­mo­tion im­mo­bi­lière hé­raul­taise. « On ne parle plus de 2019, mais au-delà, confie un pro­mo­teur. Il va y avoir un grave re­tard pour la pro­duc­tion dans le sec­teur dif­fus (hors Zac, NDLR). Pour chaque opé­ra­tion, il fau­dra com­pen­ser par des mo­di­fi­ca­tions d’ur­ba­nisme, de façon à ne pas blo­quer les dos­siers, sinon ces dos­siers de­vront at­tendre le PLUI. » Sol­li­ci­tée par La Lettre M, la mé­tro­pole pointe dans sa ré­ponse des dé­rives chez cer­tains : « Les PLU ac­tuels sont opé­ra­tion­nels et offrent de réelles ca­pa­ci­tés de pro­duc­tion. Ils ne sont en rien blo­quants, comme l'ont mon­tré les re­cords at­teints ces trois der­nières an­nées par la pro­duc­tion de lo­ge­ments neufs à Mont­pel­lier comme sur le reste de la Mé­tro­pole. La sup­pres­sion des COS (co­ef­fi­cients d'oc­cu­pa­tion des sols, NDLR) a en­gen­dré une aug­men­ta­tion de la pres­sion fon­cière et des pos­tures ex­ces­sives de cer­tains opé­ra­teurs. Ceci oblige les col­lec­ti­vi­tés à mettre en place des pé­ri­mètres d'études pour évi­ter ou pré­ve­nir cer­taines dé­rives (....) Cer­tains pro­jets, por­tés par les com­munes, né­ces­sitent de mettre en œuvre des pro­cé­dures spé­ci­fiques d'évo­lu­tion des PLU. Chaque mois, le conseil de la Mé­tro­pole est ap­pelé à ap­prou­ver un à trois mo­di­fi­ca­tions de PLU ou dé­cla­ra­tion de pro­jet. »

Pas verni

Le contour­ne­ment fer­ro­viaire de Nîmes et Mont­pel­lier (CNM) est fâché avec les inau­gu­ra­tions. Compte tenu des mou­ve­ments de grève à la SNCF, le pré­sident de SNCF Ré­seau, Pa­trick Jean­tet, an­nule son dé­pla­ce­ment le 12 avril, date pré­vue pour la pose de la pre­mière pierre de la gare TGV de Nîmes Man­duel Re­des­san (30), ap­prend La Lettre M. La cé­ré­mo­nie de pre­mière pierre est « re­por­tée à une date ul­té­rieure, à ce jour non fixée », in­dique SNCF Ré­seau. Déjà, en dé­cembre, l'inau­gu­ra­tion du CNM avait été an­nu­lée, suite au au drame sur­venu au pas­sage à ni­veau de Mil­las (66), le 14 dé­cembre. Les or­ga­ni­sa­teurs de l'inau­gu­ra­tion de la nou­velle gare TGV de Mont­pel­lier Sud de France, ins­crite dans le CNM et pré­vue en juillet, ont la pres­sion. 

Cybersécurité

An­non­cée en mai 2017 lors de la 3e édi­tion des ren­contres cy­ber­sé­cu­rité d’Oc­ci­ta­nie, la créa­tion du centre tech­nique dédié à la cy­ber­sé­cu­rité prend du re­tard. Ini­tia­le­ment, c’est le nou­veau clus­ter nu­mé­rique ré­gio­nal qui de­vait pi­lo­ter le pro­jet, mais le re­port de la fu­sion entre Di­gi­tal­Place (ex-MP) et FrenchSouth.​Digital (ex-LR) a re­tardé le dos­sier. À l’ori­gine du pro­jet, la Ré­gion va donc fi­nan­cer sa mise en place, via l’agence Ad’Occ, où un chargé de mis­sion est en cours de re­cru­te­ment. « Ce centre doit pal­lier l’ab­sence de ré­fé­rent en cy­ber­sé­cu­rité pour les PME, ex­plique à La Lettre M Nadia Pel­le­figue, vice-pré­si­dente PS de la Ré­gion, en charge du dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique. L’ob­jec­tif est de pré­sen­ter une offre ré­gio­nale de so­lu­tions de cy­ber­sé­cu­rité avant la fin de l’an­née. Nous met­trons en­suite en place un centre tech­nique ou une pla­te­forme. On ne peut pas mon­ter un pro­jet sans pi­lote. Ce­lui-ci n’est pas dans le clus­ter Di­gi­tal­Place, il sera donc chez Ad’Occ. »

Militaires

« On a beau­coup à ap­prendre des mi­li­taires, confie Phi­lippe Pas­terle, dé­lé­gué gé­né­ral du Medef Oc­ci­ta­nie. Ils savent gérer avec des moyens contraints, ma­na­ger des équipes sur des mis­sions courtes ou en opé­ra­tions ex­té­rieures, pi­lo­ter des si­tua­tions de crise. Il y a un vrai lea­der­ship chez eux, une conduite ri­gou­reuse des pro­jets, de­puis l'écoute des mé­tiers (lo­gis­ti­cien, sé­cu­rité, opé­ra­tion­nel, pi­lo­tage stra­té­gique) jus­qu'à la mise en place d'une cel­lule dé­diée aux re­tours d’ex­pé­rience. » Phi­lippe Las­terle a tra­vaillé cinq ans au mi­nis­tère de la Dé­fense , comme en­sei­gnant-cher­cheur puis rat­ta­ché au ca­bi­net. Il mise sur la pré­sence, en Oc­ci­ta­nie, de nom­breuses villes de gar­ni­sons (Nîmes, Mon­tau­ban, Tarbes, Car­cas­sonne) pour « mener une ré­flexion sur les liens à mener entre en­tre­prises et mi­li­taires ».

Centriste

S’adres­sant di­rec­te­ment à Laurent Wau­quiez, pré­sident des Ré­pu­bli­cains, Jean-Luc Mou­denc, maire LR de Tou­louse, rap­pelle, le 14 mars au Mipim à Cannes, son po­si­tion­ne­ment cen­triste, à deux ans des élec­tions mu­ni­ci­pales : « Contrai­re­ment aux dis­cours de cer­tains, qui op­posent, sur­tout pour des rai­sons po­li­ti­ciennes, le rural et l’ur­bain, je pense que les mé­tro­poles doivent être des lo­co­mo­tives, à même de dia­lo­guer avec les villes moyennes et les in­ter­com­mu­na­li­tés ru­rales. Au lieu d’op­po­si­tion, il faut des traits d’union. »

Salaire

Tra­vailler pour une start-up n’est pas une ques­tion de sa­laire, as­surent les re­pré­sen­tantes des start-up mont­pel­lié­raines Teads (pu­bli­cité sur In­ter­net) et Ma­tooma (cartes Sim connec­tant les ob­jets) lors du forum de l’em­ploi nu­mé­rique Jobs­Tic, le 20 mars à Mont­pel­lier. « Dans une start-up, on ne sait pas à l’avance si ca va mar­cher. Mal­gré mon Mas­ter et mes cinq an­nées d’ex­pé­rience, je n’avais pas de pré­ten­tions sa­la­riales en ar­ri­vant, ra­conte Sté­pha­nie Su­retat, res­pon­sable mar­ke­ting et com­mu­ni­ca­tion de Ma­tooma. Pour­tant, en quatre ans, mon sa­laire a évo­lué ». « Il y a en effet peut-être des conces­sions à faire au ni­veau du sa­laire, confirme Sarah Graule, res­pon­sable RH chez Teads. En contre­par­tie, si ça marche, la prise de res­pon­sa­bi­li­tés sera ra­pide. »

Comminges

Lors de la confé­rence de presse de lan­ce­ment du salon Taf (Tra­vail Ave­nir For­ma­tion), à Tou­louse, le 22 mars, Ca­role Delga, pré­si­dente de la Ré­gion, évoque le lycée de Ba­gnères-de-Lu­chon, « le meilleur de France », dis­tin­gué par un ré­cent clas­se­ment du ma­ga­zine L’Étu­diant. « Tout est meilleur dans le Com­minges, tout le monde le sait… », s’amuse Jean-Luc Mou­denc, maire LR de Tou­louse, fai­sant al­lu­sion à la terre d’ori­gine de l’élue so­cia­liste, en Haute-Ga­ronne.

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