Hebdo du mardi

En coulisse

Une leçon de lobbying

« Sur les pro­jets de LGV (lignes à grande vi­tesse), il ne faut ja­mais lâ­cher, dé­clare Bruno Ca­va­gné, pré­sident de la FNTP (fé­dé­ra­tion na­tio­nale des tra­vaux pu­blics), le 13 no­vembre à La Grande-Motte lors de l'AG de la FRTP Oc­ci­ta­nie (pré­sident : Oli­vier Gior­giucci). C'est un com­bat ti­ta­nesque. On avance, puis on re­cule, puis on avance un peu... Il ne faut ja­mais lâ­cher, ne se­rait-ce que d'un seul pouce, sinon l'exé­cu­tif s'en sert pour ne pas agir. » Va­lé­rie Cor­mier, di­rec­trice d'Eu­ro­sud Team (Tou­louse), ajoute : « Pour ob­te­nir la LGV Tours-Bor­deaux, Alain Juppé (maire de Bor­deaux et an­cien Pre­mier mi­nistre, NDLR) avait fait le siège du mi­nis­tère des Trans­ports. Ici, on a la chance que Ca­role Delga, pré­si­dente de la Ré­gion Oc­ci­ta­nie, ait des en­trées au gou­ver­ne­ment, du fait de ses an­ciennes fonc­tions mi­nis­té­rielles (ar­ti­sa­nat, com­merce, consom­ma­tion et ESS, en 2014-2015, NDLR). Elle a le contact di­rect d'Alexis Koh­ler, se­cré­taire gé­né­ral de l'Ély­sée. » « Mais les po­li­tiques af­fichent des di­vi­sions pé­na­li­santes en Lan­gue­doc. C'est d'ailleurs l'image du ter­ri­toire de­puis Paris : à Mont­pel­lier, tout est tou­jours com­pli­qué », souffle un ac­teur du fer­ro­viaire.

CCI 30.

Phi­lippe Hur­de­bourcq quitte la di­rec­tion gé­né­rale de la CCI du Gard (pré­sident : Éric Gi­rau­dier). Selon nos in­for­ma­tions, un mail an­non­çant le dé­part de Phi­lippe Hur­de­bourcq le 30 no­vembre, soit 12 mois après son ar­ri­vée, a été en­voyé hier aux sa­la­riés de la CCI du Gard. Contacté, Éric Gi­rau­dier n'a pas sou­haité ré­pondre à nos ques­tions. Un re­cru­te­ment sera pro­chai­ne­ment lancé. Dans l'at­tente, c'est Ber­nard Mi­chel, par ailleurs di­rec­teur du lycée de la CCI à Nîmes, qui as­su­rera la di­rec­tion gé­né­rale par in­té­rim, comme il l'avait fait l'an der­nier avant l'ar­ri­vée de Phi­lippe Hur­de­bourcq.

Cap éco.

Les pré­si­dents des deux mé­tro­poles poussent les feux en ma­tière de dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique. À Tou­louse, Jean-Luc Mou­denc (LR) or­ga­nise les 4e As­sises du dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique, le 26 no­vembre à par­tir de 18h à l'Hô­tel Dieu. À Mont­pel­lier, Phi­lippe Sau­rel (DVG) en­chaîne une confé­rence de presse sur la French Tech, le 23 no­vembre, et une réunion avec les ac­teurs éco­no­miques du ter­ri­toire, le 7 dé­cembre au matin, au Ga­zette Café.

Gard
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Industrie

RH.

Le Gard rho­da­nien, peu at­trac­tif pour re­cru­ter ? Selon un di­ri­geant ins­tallé dans ce ter­ri­toire, cer­taines en­tre­prises res­te­raient vo­lon­tai­re­ment assez ap­proxi­ma­tives sur leur lieu d'im­plan­ta­tion. « Pour ne pas dis­sua­der une po­ten­tielle re­crue, cer­tains di­ri­geants disent que Ba­gnols-sur-Cèze est uni­que­ment le lieu de l'en­tre­tien d'em­bauche. Ils mettent en avant la proxi­mité de l'en­tre­prise avec Nîmes ou Avi­gnon (en voi­ture, Ba­gnols-sur-Cèze est à en­vi­ron heure de Nîmes et à 45 mi­nutes d'Avi­gnon, NDLR). Aussi, une fois sur site, il est ar­rivé que cer­tains can­di­dats pré­fèrent car­ré­ment faire demi-tour sans ho­no­rer l'en­tre­tien. »

Voiture

« À Tou­louse, la vraie ré­vo­lu­tion ur­ba­nis­tique va consis­ter à li­mi­ter l’usage de la voi­ture. La Ville n’a ja­mais pris la me­sure de cette contrainte, à l'heure où la fu­ture troi­sième ligne de métro va abou­tir à un trans­fert de l'ac­ti­vité éco­no­mique de la mé­tro­pole vers le nord de son ter­ri­toire », ana­lyse l'ar­chi­tecte ca­ta­lan Joan Bus­quets, en marge du 50e an­ni­ver­saire du Co­baty Tou­louse cé­lé­bré le 15 no­vembre. 

Choix.

« Il y a plus de voies d'au­to­routes à Mont­pel­lier (12) qu'au sud de Paris. C'est un choix de so­ciété », ana­lyse un pro­fes­sion­nel des in­fra­struc­tures fer­ro­viaires, le 13 no­vembre en marge de l'as­sem­blée gé­né­rale de la Fé­dé­ra­tion ré­gio­nale des tra­vaux pu­blics Oc­ci­ta­nie, à La Grande-Motte (34), fai­sant al­lu­sion aux mau­vais chiffres du fer­rou­tage en France.

Étoile.

Le col­lec­tif « Ral­lu­mons l'étoile », qui prône la créa­tion d'un RER tou­lou­sain pour lut­ter contre les bou­chons du pé­ri­phé­rique, au­rait af­frété un train au­près de la SNCF, pour un tra­jet sym­bo­lique, le di­manche 15 dé­cembre, entre Mon­tau­ban (82) et Cas­tel­nau­dary (11), avec des ar­rêts à toutes les gares sur ce tra­jet. Le col­lec­tif, animé par le maire SE de L'Union, Marc Péré, se­rait passé par l'as­so­cia­tion Le train à va­peur de Tou­louse (Ver­feil - 31) pour pou­voir af­fré­ter ce train, à tra­vers une opé­ra­tion qui s'an­nonce mé­dia­ti­sée. « Faire rou­ler un train un di­manche ne prouve rien en termes d'ex­ploi­ta­tion, lors des heures de pointe par exemple », ana­lyse un spé­cia­liste des trans­ports.

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