Hebdo du mardi
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Inaction climatique
Dans un reportage diffusé le 28 janvier, la chaîne de télévision évoque la « démarche inédite » initiée par des Villes et des ONG en vue d’attaquer le groupe Total. Parmi les plaignants, la Ville de Bize-Minervois, dans l’Aude, qui compte un peu plus de 1 000 habitants et subit régulièrement des inondations. « En 2017, mais aussi en 2018, 2011, 1999 et 1987, les arrêtés de catastrophes naturelles se sont succédé. Les habitants vivent au rythme des crues de la Cesse, de plus en plus fréquentes. Alors, le maire, Alain Fabre, a décidé d’attaquer en justice pour inaction climatique en estimant que le géant Total était en partie responsable de ces dérèglements. »
Dessous de table
Messages codés, faux nez et pseudonymes. Le quotidien raconte (le 5 février) comment un service spécialisé d'Airbus, le SMO, a imaginé durant près de huit ans « toutes sortes de montages pour rétribuer discrètement les bons services, légaux ou non, de nombreux intermédiaires et pour convaincre certains clients ». Des pratiques illégales qui ont conduit l'avionneur à négocier une amende de 3 Md€ début février. Exemple de ces « dispositifs complexes », celui adopté en 2010 pour “remercier“ un ancien dirigeant de Korean Air pour son rôle dans trois commandes de 10 A330. Airbus s'était alors engagé à verser 15 M$. « Pour cela, le groupe rachète les parts d'une structure détenue par une société appartenant au fils d'un intermédiaire. Les fonds sont virés depuis des comptes ouverts au Liban par une filiale d'Airbus ayant son siège aux Emirats Arabes Unis. Un autre virement est effectué à des établissements universitaires en Corée et aux Etats-Unis, dans lesquels l'ancien dirigeant de Korean Air avait des intérêts. »
1 001 vies
« Du désert syrien aux municipales de Montpellier », le quotidien évoque les « 1 001 vies du milliardaire Mohed Altrad » dans son édition du 6 février. L'occasion de rappeler la genèse du groupe créé il y a près de 35 ans par le dirigeant. « En 1985, Mohed Altrad reprend une modeste entreprise héraultaise d'échafaudage qu'il transforme en empire international, via de multiples acquisitions et une réorientation vers les services industriels. Employant 42 000 personnes dont environ 10 000 en France, le groupe Altrad, basé à Montpellier, reste peu connu en France, mais est très actif dans le domaine du pétrole et du gaz, et présent en Grande-Bretagne, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie », explique Ouest France.
Réputation et PME
Tout faux pas peut-être fatal à la réputation d'une PME, commente le quotidien dans un article consacré à la gestion des risques publié le 4 février. « Souvent bien implantées dans le tissu local, les PME et les ETI ont aussi - à l'image des grands groupes- une réputation à protéger, mais davantage en prise avec leur écosystème immédiat : fournisseur, partenaire, autorités ou journalistes locaux... », analyse Gilles Proust, président de la société Arengi, spécialiste de ces sujets. Et le risque est d’autant plus important si elles évoluent dans un secteur sensible pour l’opinion (santé, agroalimentaire…). « En 2013, l'entreprise audoise Spanghero, impliquée dans un scandale sanitaire, a été mise en liquidation quelques semaines après la découverte des faits », rappelle L'Opinion. « L’impact d’une crise réputationnelle majeure peut avoir des conséquences dramatiques pour les PME, qui sont souvent plus fragiles financièrement », souligne un autre spécialiste.
Accélérateur
L'hebdomadaire se penche (le 6 février) sur la vaste opération de réaménagement urbain Grand Matabiau, Quais d'Oc (ex-Teso) à Toulouse qui prévoit, notamment, la transformation de l'actuelle gare Matabiau en un pôle multimodal dimensionné pour accueillir 150 000 voyageurs par jour d'ici dix ans (contre 50 000 aujourd'hui). Principal enjeu de cette opération, préparer l'arrivée de la LGV Bordeaux - Toulouse. Si l'achèvement du tronçon Bordeaux-Toulouse en ligne à grande vitesse reste encore incertain, l'horizon semble cependant s'éclaircir, commente Le Moniteur. « La loi LOM promulguée le 24 décembre dernier introduit en effet un nouveau modèle financier, avec la création de sociétés de projet qui pourront collecter des ressources (fiscales notamment). Un accélérateur considérable pour Grand Matabiau, qui aura besoin de convaincre des investisseurs pour construire 300 000 m2 de bureaux, 35 000 m2 de commerces et 3 000 logements. »
Occitanie
Simplifications industrielles
L'hebdomadaire revient dans son édition du 6 février sur l'adoption - la veille - du projet de loi baptisé Asap pour “Accélération et simplification de l'action publique ». Un texte qui vise notamment à accélérer les projets de création et d'extension de sites industriels. « Pour ce qui est des implantations industrielles, deux mesures principales sont prévues. La première vise à garantir à un porteur de projet que si la réglementation évolue durant l'étude de son dossier, il restera soumis aux délais d'adaptation appliqués aux sites existants. La seconde a pour objectif de donner plus de pouvoir de dérogation aux préfets décidant de l'implantation d'un site industriel », résume l'article.
Salariés actionnaires
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision spécialisée dans l'économie à l'occasion de la publication des résultats 2019, Xavier Huillard, PDG de Vinci, annonce que tous ses salariés basés en France, soit 100 000 personnes, vont devenir actionnaires du groupe. « C'est quelque chose que nous développons de façon constante depuis 25 ans. Nous sommes un des groupes qui a le plus développé ce qu'on appelle l'actionnariat salarié », explique le dirigeant en expliquant avoir profité d'une disposition de la loi Pacte.
Le e-commerce en hausse
« Le commerce en ligne dépasse pour la première fois le seuil des 100 milliards d'euros dans l'Hexagone. Malgré ces chiffres, la vente en ligne n'est estimée qu'à 10% du commerce de détail », résume l'hebdomadaire spécialisé dans l'actualité du commerce et de la distribution dans son numéro du 5 février. Le chiffre d'affaires du e-commerce est en hausse globale de 11 % sur un an avec un total de 103,4 Md€.
Femme et CAC 40
« Un management solitaire et sans partage, un conseil d'administration qui n'a jamais vraiment joué son rôle et un ancien PDG qui laisse un héritage trop lourd à porter», résume l'hebdomadaire dans son édition du 7 février en évoquant les trois principales causes expliquant le non renouvellement du mandat d'Isabelle Kocher à la tête d'Engie. Celle qui était la seule femme à la tête d'une entreprise du CAC est « évidemment la première responsable de sa disgrâce », explique Challenges. « Habitée par une « vision » sur l’avenir de l’énergie que peu de gens contestent, même ses pires adversaires, elle a patiné à l’heure de sa mise en œuvre. »