« Ces sommes nourriront la commande publique et donc l’emploi », a indiqué l’élu avant d’évoquer une hausse des taux d’imposition et la mise en œuvre d’un plan de redressement des finances locales. Deux décisions justifiées selon Jean-Luc Moudenc par la volonté de compenser la baisse des dotations de l’Etat, soit 640 M€ de recettes en moins pour les budgets communaux et métropolitain, par la hausse continue des dépenses de fonctionnement et la gestion de l’équipe municipale précédente conduite par le socialiste Pierre Cohen. « En moins de cinq ans, cette dernière a totalement épuisé les ressources financières de la ville. Ce constat, ce n’est pas moi qui le fait depuis plusieurs mois. C’est celui du cabinet indépendant Ressources Consultant. Les toulousains ont le droit de le savoir : notre ville vit au dessus de ses moyens au point qu’elle se trouve aujourd’hui au bord du dépôt de bilan », a commenté Jean-Luc Moudenc. Les deux collectivités auront recours à l’emprunt pour financer les investissements. Afin de rétablir l’équilibre financier, un plan de réduction des dépenses de fonctionnement de l’ordre de 145 M€ va par ailleurs être engagé par la ville. Ce dernier devrait se traduire par le non remplacement de 100 % des départs en retraite (1 250 postes d’ici 2020, soit 50 M€ d’économies), la diminution des charges générales (65 M€) et la baisse des subventions allouées aux satellites de la mairie (10 M€ - CCAS, Théâtre et Orchestre du Capitole) et aux association (20 M€). En parallèle à ce plan d’économies engagé par la municipalité, les Toulousains seront associés à ces efforts par hausse des impôts. « À la Ville, la la taxe foncière passera d’un taux de 17,64 % à un taux de 20,29 %. Et la taxe d’habitation de 15,87 % à un taux de 18,25 %. À la Métropole, je proposerai que la taxe foncière, aujourd’hui de 5,18 %, soit portée à 5,96 %. Le taux de la taxe d’habitation passera de 14,34 % à 16,49 %. Une décision qui est pour moi et mon équipe un véritable crève-coeur », précise Jean-Luc Moudenc. Autre annonce, la revalorisation des tarifs des prestations communales avec la fin de certaines gratuités, dont celle de la restauration scolaire. Sur 30 000 repas servis quotidiennement, 7 à 9 000 sont jetés selon le maire de Toulouse qui souhaite mettre un terme à ce gaspillage à grande échelle. Les élus débattront des orientations des deux budgets primitifs lors des conseils (municipal et métropolitain) organisés les 9 et 10 avril prochains.