Mo­der­ni­sa­tion de son outil lo­gis­tique, pour­suite des re­cru­te­ments, ou­ver­tures de ma­ga­sins et créa­tion de “hubs“ com­mu­nau­taires. Spé­cia­lisé dans la vente de pro­duits ca­pil­laires pro­fes­sion­nels, le groupe CSP, connu sous l’en­seigne Bleu Li­bel­lule (830 sa­la­riés dont 170 au siège, CA 2019 : 119 M€, 203 ma­ga­sins, siège à Gal­largues-le-Mon­tueux - 30), en­tend main­te­nir ses nom­breux pro­jets en dépit de la crise sa­ni­taire.

22 à 29 M€ d'in­ves­tis­se­ments sur deux ans
Comme c’est le cas de­puis quelques an­nées, Bleu Li­bel­lule table sur 6 à 7 M€ in­ves­tis en 2020 afin de fi­nan­cer no­tam­ment ses ou­ver­tures de ma­ga­sins, les re­cru­te­ments, la mo­der­ni­sa­tion de ses ou­tils IT…À ce mon­tant an­nuel vient s’ajou­ter un in­ves­tis­se­ment com­plé­men­taire, étalé sur deux ans, des­tiné à la mo­der­ni­sa­tion de son outil lo­gis­tique. « Nous dis­po­sons au total de quelque 22 000 m² d’en­tre­pôts lo­gis­tiques, ré­par­tis dans deux bâ­ti­ments, à Gal­largues-le-Mon­tueux (dont 10 000 m² loués au­près du groupe Bas­tide Le Confort Mé­di­cal, NDLR), ex­plique Jean-Phi­lippe Win­cker, co-fon­da­teur de CPS/Bleu Li­bel­lule. Ils des­servent l’en­semble de nos ma­ga­sins ainsi que nos clients ex­ternes tels que les sa­lons de coif­fure et le groupe Pro­val­liance qui re­groupe 3 500 sa­lons en Eu­rope. » Le bâ­ti­ment de 10 000 m² dis­pose d’une grande hau­teur sous pla­fond et c’est dans ce­lui-ci que Bleu Li­bel­lule ré­flé­chit à des dé­ve­lop­pe­ments im­por­tants sur le plan lo­gis­tique. « La four­chette fi­nan­cière pour ce pro­jet os­cille entre 10 et 15 M€. » Ainsi, au total, sur les an­nées 2021 et 2022, la so­ciété de­vrait in­ves­tir 22 à 29 M€ dans son dé­ve­lop­pe­ment.

Ou­ver­tures pré­vues en centre-ville
Piste de ré­flexion dans le cadre de son plan d'ou­ver­tures de nou­veaux points de vente : l'ins­tal­la­tion en centre-ville. « Notre pro­blé­ma­tique est liée au coup d’ar­rêt porté aux ou­ver­tures de grands centres com­mer­ciaux, note Jean-Phi­lippe Win­cker. Nous ré­flé­chis­sons donc à des ou­ver­tures de ma­ga­sins en centre-ville. Nous en avons d’ailleurs ou­vert un à Paris pour faire un test. Le re­tour en centre-ville est une piste. La pré­sence de ma­ga­sins Bleu Li­bel­lule dans les centres-villes de ville à taille im­por­tante telles que Mar­seille, Lyon, Bor­deaux, Lille et bien sûr Paris et sa ré­gion semble in­dis­pen­sable. » Six ou­ver­tures de ma­ga­sins ont été si­gnées pour 2020 et le groupe es­père main­te­nir son « rythme de croi­sière » de quinze à vingt ou­ver­tures par an.

“Hubs“ com­mu­nau­taires
Pa­ral­lè­le­ment à ces ou­ver­tures de points de vente clas­siques, Bleu Li­bel­lule est en train de trans­fé­rer son ma­ga­sin situé dans la zone du So­riech, à Lattes (34), vers un nou­vel es­pace lo­ca­lisé en face du ci­néma Méga CGR. Au-delà du gain de sur­face - le nou­veau bâ­ti­ment se dé­ploiera sur 360 m² contre 150 m² en­vi­ron pour l'ac­tuel à Lattes - l'ob­jec­tif est de tes­ter le concept du “hub“ com­mu­nau­taire. « Concrè­te­ment, dans un es­pace situé à l’ar­rière de la bou­tique, les coif­feurs, étu­diants et pro­fes­sion­nels, pour­ront se ren­con­trer, échan­ger et tes­ter les pro­duits, dé­taille Ca­ro­line Win­cker, co-fon­da­trice de Bleu Li­bel­lule. Inau­guré le 12 oc­tobre pro­chain, il s’agit du pre­mier point de vente du groupe à com­prendre ce type de “hub“. « Il nous en fau­drait une quin­zaine en pro­vince et au moins deux à Paris et/ou ré­gion pa­ri­sienne », es­time Jean-Phi­lippe Win­cker. « Il y aura des coif­feurs-ani­ma­teurs mais il ne s’agira ab­so­lu­ment pas de for­ma­tion, com­plète Ca­ro­line Win­cker. Ce n’est pas notre mé­tier. »

Em­bauches et in­ter­na­tio­nal
Chaque année, le groupe re­crute en­vi­ron cin­quante per­sonnes. « Ac­tuel­le­ment, vingt-quatre postes sont ou­verts, dont huit au siège, pré­cise Ca­ro­line Win­cker. Nous avions déjà em­bau­ché vingt per­sonnes pour notre en­tre­pôt à la sor­tie du confi­ne­ment. » Jean-Phi­lippe Win­cker, co-fon­da­teur, com­plète : « Notre vo­lonté est de conti­nuer à faire gros­sir le groupe. » Après l’ou­ver­ture, cou­rant 2019, d’un pre­mier ma­ga­sin au Luxem­bourg, Bleu Li­bel­lule sou­haite ren­for­cer sa pré­sence dans le duché dans les an­nées à venir. « Nous re­gar­dons aussi vers les autres pays fran­co­phones tels que la Suisse et la Bel­gique, ainsi que l’Es­pagne, l’Ita­lie et l’Al­le­magne », com­mente Jean-Phi­lippe Win­cker.

Im­pact de la Co­vid-19
Le groupe es­time l’im­pact de la crise sa­ni­taire sur le CA à en­vi­ron 22 M€. La part de son CA en ligne re­pré­sente 7 à 10 % du CA glo­bal. « Cette année, nous nous at­ten­dons à une pro­gres­sion », sou­ligne Ca­ro­line Win­cker. Si le canal In­ter­net n’est pas à né­gli­ger et à vo­ca­tion à croître, Bleu Li­bel­lule reste avant tout un “re­tai­ler“ tient à rap­pe­ler Jean-Phi­lippe Win­cker. « Nous cher­chons avant tout à faire de la vente en ma­ga­sin. »