IGP Pays d'Oc : les besoins d'un leader
À l’occasion de son assemblée générale du 17 décembre, le syndicat des producteurs de vins IGP Pays d’Oc confirme sa position de leader sur le marché des vins de cépage avec 5,8 Mhl certifiés pour la campagne 2014-2015, soit 2,7 Mhl en rouge, 1,7 Mhl en rosé et 1,4 Mhl en blanc. En 10 ans, le volume de production a doublé. À l’export, l’IGP Pays d’Oc occupe la première place du podium des exportations françaises de vin tranquille avec 2,75 Mhl, devant Bordeaux (2,1 Mhl). « Pour la première fois cette année, les ventes sur le marché français sont supérieures à celles faites à l’export », indique Florence Barthés, directrice générale du syndicat. « C’est également la première fois que nous passons devant l’Argentine en termes d’export en prenant la 5e place au niveau mondial ». Pour la totalité de la filière IGP Pays d’Oc, le chiffre d’affaires annuel est de 3,6 Md€, soit l’équivalent de 100 Airbus A320 ou 21 Airbus A380. La grande distribution reste le premier marché de l’IGP Pays d’Oc avec plus d’1,7 Mhl vendus.
2 Mhl de plus
La tribune offerte au président du syndicat, Jacques Gravegeal, aura été aussi l’occasion pour celui-ci de renouveler sa proposition de produire 2 Mhl supplémentaires « pour être capable de répondre à l’engouement des consommateurs pour les vins de cépage. Notre vignoble est structuré, le négoce nous est fidèle et nous avons un bon rapport qualité-prix. Nous devons lutter contre nos faiblesses qui sont une concurrence accrue, un vignoble trop restreint et une pyramide des âges inquiétante. » D’où, l’appel à rejoindre le monde viticole qui a été réitéré auprès des jeunes notamment. « A-t-on la capacité à replanter 30 000 ha ? En l’état actuel des choses, non, les nouvelles générations pour relever le défi n’y sont pas », martèle Jacques Gravegeal.
Fonds pour le portage foncier
Dans l’objectif de soutenir l’installation des jeunes, Jacques Gravegeal s’est également dit favorable à la création et à la gestion d’un fonds destiné au développement et au maintien du foncier viticole. « Il faut mettre en place un groupement d’intérêt économique pour aider le portage du foncier », estime-t-il. « J’ai d’ailleurs envoyé un courrier à Carole Delga demandant à être reçus afin de discuter de l’avenir de la filière viticole ».