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| 19/10/2023

Évaluation d’entreprises : enjeux et risques

Adrien Bassu, associé Axiome Alpha Associés, et Anne Dideron, associée Axiome Dideron et Axiome Provence.
© Julien Silvain et H.Comte

Le chef d’entreprise est souvent confronté à ­l’évaluation d’entreprises. Que ce soit lors d’un rachat, d’une réorganisation juridique ou dans le cadre d’une vente, il faudra évaluer la valeur de l’entreprise concernée. Évaluer consiste à fixer une valeur et non un prix.

Quelle différence entre évaluation et prix ?
Bien qu’étant différentes, les notions de prix et de valeurs sont connexes.
Le prix fait référence à la confrontation de l’offre et de la demande. Il est déterminé de manière contractuelle entre les parties.
Il existe à contrario plusieurs « types de valeurs » : la valeur vénale ou de marché, la valeur d’usage et la valeur d’utilité. La valeur vénale est la valeur d’un bien à un instant donné sur un marché existant. La valeur d’usage correspond aux avantages économiques qu’en retire le propriétaire. La valeur d’utilité est ce que pourrait accepter de payer l’entité pour acquérir ces titres. Si la notion de valeur est nettement plus large que celle du prix, elle est également plus vaste et plus subjective.
Le prix est souvent différent de la valeur retenue, car celui-ci intègre d’autres considérations (rapport de force entre le cédant et le cessionnaire, urgence de l’opération, etc.).

En quoi consiste la démarche d’évaluation ?
L’approche et la méthode qui seront retenues par l’évaluateur dépendent de l’entité et de son secteur d’activité, mais également du contexte de l’opération : cession entre associés, cession à un tiers, restructuration juridique, etc. L’évaluateur devra donc passer par une première phase indispensable de prise de connaissance de l’entité et de son secteur d’activité. Cette phase va permettre de réaliser un diagnostic de l’entité. Ce diagnostic va guider l’évaluateur dans la suite de sa démarche. En fonction de ces éléments, le professionnel va sélectionner une approche dominante et une approche confortative et appliquer une méthode pour aboutir à une fourchette de valeur en exploitant les données financières historiques et prévisionnelles. La démarche fait donc appel au jugement professionnel de l’évaluateur, à sa connaissance de l’entité, du secteur d’activité, du contexte économique, du tissu économique local, etc.

Quels sont les enjeux et les risques ?
Dans un contexte de cession de titres, l’objectif de l’évaluation est d’orienter le cédant ou l’acquéreur via la valeur déterminée et le diagnostic de l’entité dans la détermination du prix, la conduite de la négociation et les leviers d’action à mettre en œuvre. En aucun cas la valeur ne s’impose aux parties pour déterminer le prix. Celui-ci dépendra d’autres facteurs comme vu précédemment. L’administration, peut dans certains cas, considérant que le jeu de l’offre et de la demande n’existe pas, redresser la société bénéficiaire de l’apport ou cessionnaire si elle considère que cela constitue « une libéralité ». Le professionnel devra donc documenter ses travaux afin de justifier ses calculs, l’approche retenue, la méthode appliquée et celles écartées.

La connaissance du monde de l’entreprise et le jugement professionnel, font de l’expert-comptable le partenaire privilégié des entreprises sur cette thématique.

 

Axiome Associés

Contact :
info@axiomeassocies.fr

axiomeassocies.fr

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