Hebdo du mardi

En coulisse

Nîmes Métropole demande des garanties à Orchestra

Annoncé en janvier 2017, le chantier nîmois de construction d'une base logistique Orchestra, spécialiste de la mode enfantine et des articles de puériculture (3 000 salariés, Saint-Aunès - 34) de 50.000 m² (extensible à 100.000 m²) à l'horizon 2019 dans la ZI de Grézan n'a toujours pas démarré. Une situation qui préoccupe la communauté d'agglomération Nîmes Métropole (président : Yvan Lachaud). « À ce jour, nous avons signé un compromis de vente mais nous avons peu de nouvelles. Nous souhaitons qu'Orchestra nous apporte une réponse claire et définitive sur sa volonté de poursuivre le projet. Nous attendons une réponse écrite de leur part pour la mi-juillet », explique l'entourage d'Yvan Lachaud qui estime cependant que malgré le retard apparent de calendrier, « on est encore dans les clous ».
En janvier 2017, Pierre Mestre, PDG et fondateur d'Orchestra avait justifié, lors d'une conférence de presse avec Nîmes Métropole, le choix d'une implantation dans la Rome française pour sa proximité avec le « port de Marseille, où nous déchargeons 90 % de nos containers ». Lors de ce même rendez-vous, Pierre Mestre annonçait la création à Nîmes de 300 emplois à horizon 2020 et jusqu'à 600 en cas d'extension. Depuis, la situation économique du groupe a évolué. La fusion avec l'Américain Destination Maternity a avorté. Par ailleurs, entre mars 2017 et février 2018, le chiffre d'affaires du géant héraultais a stagné à 611,5 M€ (+ 0,5 %), avec un 4e trimestre difficile, en baisse de 2,6 %. La Lettre M n'a pu joindre Orchestra la semaine dernière.

Haute-Garonne
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Aéronautique et spatial

Où sont les hommes ?

Interrogation d'un patron toulousain, le 22 mai à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle usine de Latécoère, labellisée « vitrine de l'industrie du futur » (lire page 2) : « Tout ceci est bien joli, l'usine, les machines, les robots, etc. Mais où sont les hommes ? On ne voit personne travailler... »

Délais

Le projet de Ville-Port de La Grande-Motte (34) est sur les rails : cession de 40 hectares par l’État à la commune en décembre dernier (« On n’est pas habitués à voir l’État céder 40 ha, situés dans une ville, gracieusement. L’État est plus prompt à prendre qu’à donner », a ironisé le 24 mai Stéphan Rossignol, maire LR de la station), labellisation « Grand Site » de La Grande-Motte par la Région Occitanie et financement du programme d’études (110 k€ par l’État et 430 k€ par la Région). Stéphan Rossignol a cependant pointé le ralentissement des procédures réglementaires. « La Grande-Motte a été lancée en seulement cinq ans, par une mission d’État, dans les années 60, entre 1963 et 1968. Or, il s’agissait d’une ville entière ! Aujourd’hui, cinq ans, c’est le temps qu’il faut pour créer un bâtiment ou une avenue, à cause des réglementations. »

Golf

Le président de la ligue de golf Midi-Pyrénées, Charles Gandia, pourrait mettre fin au projet de construction d’un parcours de neuf trous au nord de Toulouse. Dans un courriel adressé à Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, le dirigeant de la ligue évoque les dégradations (destruction des clôtures) et les vols (gasoil des engins) commis depuis le lancement du chantier en janvier, ainsi que les menaces physiques et verbales dont sont, selon lui, victimes les ouvriers, de la part d'opposants au projet. « Le coût de ces actes de malveillance s’élève déjà à 70 k€. Si rien n’est fait pour y remédier, nous mettrons un terme au projet », déplore Charles Gandia. Aménagé sur un terrain de 17 ha, cet équipement sportif doit ouvrir ses portes en juin 2019 pour un investissement de 2 M€ (hors achat du terrain).

Perpignan

Transférés au nord de Perpignan, les abattoirs laissent place à une friche de 20 000 m2. « Bien situé, ce foncier est prisé par la grande distribution, comme Lidl, ou les promoteurs immobiliers, indique à La Lettre M Jean-Marc Pujol, maire LR de Perpignan. J’ai demandé à l’atelier d’urbanisme de conduire une réflexion pour ce site. Il s’agirait de préserver une partie des locaux pour une utilisation mixte, avec des activités et des logements ». L’atelier d’urbanisme doit réaliser des études qui devraient être financées par la Caisse des Dépôts. Cette friche devra faire l’objet de démolitions et d'une dépollution - des opérations estimées à 750 k€, selon le maire.

Vin

Le réseau européen des villes du vin décerne à Perpignan le label de « Capitale européenne du vin » pour 2019. Selon le Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (président : Philippe Bourrier) c’est la première fois que ce label est attribué en France.

Solaire

Perpignan pourrait accueillir à l'horizon 2019, le projet industriel Rinovasol France. Cette société, créée début 2018 par l'industriel Bruno Schwab, la société allemande Rinovasol (énergie solaire) et un fonds d'investissement, est spécialisée dans la rénovation et le ré-emploi des panneaux solaires mono et polycristallins. « Notre activité n'est pas du recyclage, mais une nouvelle filière qui permet de donner une nouvelle vie aux panneaux, précise Bruno Schwab. Nous sommes en quête d'un site pour y développer un démonstrateur industriel. » Ce projet représenterait un investissement de 1,5 M€ et génèrerait une dizaine d'emplois.

Néo-vigneron

Trois ans après avoir cédé, avec sa sœur Marise, 70 % du groupe d’imprimerie héraultais Exagroup (200 salariés, 95 M€ de CA) au géant mondial Cimpress, Nicolas Dematté quitte à présent son poste de directeur général délégué. Toujours actionnaire à hauteur de 30 % d’Exagroup, la fratrie se lance désormais dans le métier de vigneron, à la tête d’un domaine acheté en Provence dans le Lubéron, le mas Edem. La direction opérationnelle d’Exagroup (Exaprint, Pure Impression et e-factory) est assurée depuis 18 mois par François Potier.

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