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Gard
| | 4/12/2015

Nîmes : Avec Anne Lauvergeon, boostHEAT s’arme pour lever des fonds et exporter

Une re­crue in­ter­na­tio­nale. En nom­mant, le 30 oc­tobre à la pré­si­dence de son conseil d’ad­mi­nis­tra­tion Anne Lau­ver­geon, ex-pa­tronne d’Areva, boos­tHEAT (chau­dières ther­mo­dy­na­miques in­té­grant une part d’éner­gies re­nou­ve­lables), PME basée à Nîmes, en­tend ac­cé­lé­rer « son fi­nan­ce­ment d’abord, et sa di­men­sion in­ter­na­tio­nale dans un deuxième temps », pré­cise Luc Jac­quet, di­rec­teur gé­né­ral et co­fon­da­teur. Il salue la venue d’une « grande dame de l’éner­gie et de l’in­dus­trie », qui « n’aura pas un rôle de re­pré­sen­ta­tion ». La PME, qui dé­gage pour l’ins­tant un chiffre d’af­faires d’un mil­lion d’eu­ros, se pré­pare en effet à ac­cé­lé­rer sa crois­sance. Alors que les pre­mières chau­dières de boos­tHEAT sont en­trées en phases de qua­li­fi­ca­tion et de cer­ti­fi­ca­tion en vue de leur com­mer­cia­li­sa­tion à par­tir de fin 2017, la so­ciété est en train de fi­na­li­ser une levée de fonds de « plu­sieurs di­zaines de mil­lions d’eu­ros, pour pré­pa­rer la phase in­dus­trielle de notre pro­jet », in­dique Luc Jac­quet. L’opé­ra­tion de­vrait abou­tir au cours du 1er tri­mestre 2016. Plu­sieurs offres fon­cières - dont une à Nîmes et une autre à Cas­tel­nau­dary, dans l’Aude - sont étu­diées pour im­plan­ter la fu­ture unité de fa­bri­ca­tion.
A l’in­ter­na­tio­nal, boos­tHEAT vise l’Eu­rope en 2016 et 2017, puis la Chine et les Etats-Unis à par­tir de 2018. Des graines sont déjà se­mées : un bu­si­ness dé­ve­lop­peur né­go­cie avec plu­sieurs four­nis­seurs d’éner­gie amé­ri­cains, au Texas ; En Chine, boos­tHEAT a signé un pro­to­cole d’en­tente avec un groupe local qui ins­talle les sys­tèmes de chauf­fage dans la ville de Chong Qing (30 mil­lions d’ha­bi­tants).

COP 21

À l’heure de la COP21, « le cli­mat est plus que ja­mais un enjeu mon­dial. boos­tHEAT in­nove pour lut­ter contre le ré­chauf­fe­ment cli­ma­tique et ré­duire notre consom­ma­tion éner­gé­tique », s’en­thou­siasme Anne Lau­ver­ge­ron, qui de­vient ac­tion­naire de boos­tHEAT, à un ni­veau non com­mu­ni­qué.
Les chau­dières de la start-up gar­doise, des­ti­nées au lo­ge­ment in­di­vi­duel et col­lec­tif ainsi qu’au ter­tiaire, doivent per­mettre de di­vi­ser par deux la consom­ma­tion d’éner­gie par rap­port aux chau­dières tra­di­tion­nelles à conden­sa­tion, et de ré­duire les émis­sions de gaz à effet de serre. L’in­no­va­tion ré­side dans un com­pres­seur ther­mique bre­veté, com­bi­nant les avan­tages d’une chau­dière à conden­sa­tion et d’une pompe à cha­leur. boos­tHEAT em­ploie 34 sa­la­riés, dont 15 en R&D, à Nîmes et Tou­louse.
Anne Lau­ver­geon n’en est pas à son coup d’es­sai dans la nou­velle grande ré­gion. En avril 2014, elle a déjà été nom­mée pré­si­dente du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de Sig­fox, start-up tou­lou­saine po­si­tion­née sur la connec­ti­vité cel­lu­laire pour l’In­ter­net des ob­jets. Moins d’un an après, en fé­vrier 2015, Sig­fox a levé 100 M€.

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