Ode à la mer : Frey déposera le permis « avant la fin de l’année »
Interrogé lundi par La Lettre M, Jacques Vienne, directeur du développement de la foncière commerciale Frey (Reims), nouvellement arrivé à Montpellier après 24 ans passé à Barcelone*, annonce que le projet commercial Ode à la mer (Pérols) fera l’objet d’un dépôt de permis de construire « avant la fin de l’année ». Le projet commercial porté par Frey comprend 60.000 m2 de surfaces de vente et 15.000 m2 de dépôt. Architecte : L35 (Barcelone). S’y ajouteront 35.000 m2 d’hôtels, bureaux et loisirs, portés par Pitch Promotion et Helenis (GGL Groupe). Architectes de cette partie : Bernard Reichen, Marie Serrado et Élodie Nourrigat.
Recours
Jacques Vienne explique que le projet accueillera des enseignes du Fenouillet, Solis et Soriech situées en zone rouge (inondable), dans des bâtiments « énergivores, et dont le concept n’est plus au goût du jour ». Il garantit aux futurs locataires un loyer identique pendant trois ans « et calculé en fonction du dernier chiffre d’affaires ». Les discussions sont « bien avancées » avec Alinea, CGR Lattes, Gemo, Orchestra, Decathlon, Easy Cash, Bastide, Meubles Contemporains, Top Office, Saint-Maclou. L’enseigne Lapeyre, non située en zone rouge, devrait rester à son emplacement actuel. Les magasins de meubles Cinna et Ligne Roset (Lattes) ne veulent également pas bouger.
Le projet Ode à la mer, validé par la cour d’appel de Marseille, pourrait faire l’objet d’un nouveau recours devant le conseil d’État, et le permis de construire pourrait être attaqué, une fois déposé. « Il n’y a pas de concurrence avec le commerce de centre-ville, analyse Jacques Vienne. Ode à la mer étendra la zone de chalandise. Notre principal concurrent est le même : c’est Amazon, c’est Internet. Quand je vois, à Barcelone, les élus se presser à la première pierre de la construction d’une base logistique de 60.000 m2 d’Amazon, je me dis qu’ils n’ont pas compris où était le concurrent ! » Commentant l’état d’esprit qu’il a trouvé en France, il se dit surpris de la « morosité et du fatalisme ambiants. Les Espagnols ont connu une crise financière et économique autrement plus violente. Ils ont cherché des solutions, ils sont restés optimistes. »
* Pour Decathlon, puis Bouygues Immobilier, puis Frey à partir de 2001, où il y a monté la filiale espagnole.