Masters Occitanie Ouest 2025 : zoom sur les dix lauréats
Le 26 juin au Meett de Toulouse, dix prix ont été remis à des entreprises performantes de l’ouest du territoire à l’occasion de la soirée Masters Occitanie Ouest de La Lettre M, sous la présidence de Jean-François Carenco, ancien ministre, ancien préfet (notamment de Midi-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne) et ex-président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), aujourd’hui président délégué de Federrec, fédération professionnelle des entreprises du recyclage, et président de l’opérateur d’hébergement social Coallia.
Master Culture Client (remis par Banque Populaire Occitane) :
Enchères VO (31)
Le groupe haut-garonnais Enchères VO, spécialiste de la vente aux enchères de véhicules d’occasion, enregistre 329 M€ de chiffre d’affaires en 2024, en croissance de 30 %. « En une année, le marché des véhicules d’occasion a considérablement évolué, notamment avec l’arrivée croissante de véhicules électriques et hybrides et des volumes en progression sur l’ensemble du marché français », analyse Guillaume Arnauné, qui pilote l’entreprise. Le groupe, qui revendique 30 000 véhicules multimarques vendus par an et une centaine de ventes aux enchères organisée chaque mois, entend aussi surfer sur la bonne dynamique d’Enchères VO Mat, sa filiale spécialisée dans les ventes et le remarketing de matériel professionnel d’occasion. La société, qui compte 55 salariés répartis entre Toulouse, Bordeaux et Marseille, envisage de recruter six collaborateurs cette année.
Master Transition écologique (remis par Axiome Associés) :
Vortex-io (31)
La PME toulousaine vorteX-io, spécialisée dans la surveillance des cours d’eau, veut accélérer le déploiement de son service. Son ambition : devenir le premier fournisseur européen de données hydrologiques de terrain en temps réel. « Nous fournissons aux décideurs des outils stratégiques pour mieux gérer l’eau et anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les sécheresses et les inondations », explique Jean-Christophe Poisson, DG. Labellisée Greentech Innovation, vorteX-io se distingue par une approche clé en main : l’entreprise installe des stations de mesure et assure leur maintenance à distance, tandis que les clients bénéficient d’un accès aux données recueillies et services associés via une plateforme web. Dirigée par Guillaume Valladeau et Jean-Christophe Poisson, l’entreprise compte une quarantaine de salariés et prévoit de doubler ses effectifs d’ici à 2026.
Master Gestion des talents (remis par France Travail) :
Finadorm (12)
Créé il y a 40 ans par Jean-Rémy Bergounhe, le groupe fédère aujourd’hui onze PME françaises aux activités, à l’origine, artisanales basées sur le bois. Finadorm s’est diversifié autour de cinq pôles d’activités complémentaires : la production et la distribution de literie, le mobilier pour la petite enfance, l’habitat de loisirs, la construction bois et les réseaux de magasins spécialisés. Parmi ses marques emblématiques figurent Dunlopillo, Biotex, Technilat, France Literie et La Compagnie du Lit. Le groupe s’est développé principalement par croissance externe, en intégrant des PME reconnues pour leur savoir-faire et leur ancrage local. « Les entreprises produisent localement et affichent toutes une fabrication 100 % française », insiste le dirigeant. Elles sont également certifiées ISO 14001 et engagées dans une démarche RSE. En 2024, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 229 M€. Il prévoit une dizaine de recrutements cette année.
Master Jeune Pousse (remis par Toulouse Métropole) :
Ma boîte à moustique (31)
« Retrouver le plaisir de vivre en extérieur » : c’est la promesse de la start-up balmanaise Ma Boîte à Moustique, qui développe un dispositif breveté de lutte contre les moustiques. Son innovation ? Un piège en forme de jardinière, inspiré du biomimétisme, qui capture les moustiques sans recourir à des produits chimiques. Afin de renforcer son activité R&D, la start-up a récemment levé 1 M€, « notamment pour l’étude des espèces invasives comme le moustique tigre », explique Romain Tiberghien, cofondateur et président. La société a lancé l’an passé une gamme de produits destinés au marché grand public sous la marque Wiliv, déjà distribuée dans plus de 100 points de vente. Côté professionnel, elle s’appuie sur un réseau de 150 installateurs à travers la France. Pour soutenir son développement, Ma Boîte à Moustique dispose, en plus de son siège à Balma, d’un site de montage à Tullins (Isère). Elle a enregistré 2,3 M€ de chiffre d’affaires en 2024.
Master Innovation (remis par Toulouse Events) :
Petits Cadors (31)
Spécialiste du confort de la tête, la société haut-garonnaise Petits Cadors conçoit et fabrique des coussins ergonomiques dans son atelier de Nailloux. Distribués en ligne et via un réseau de 150 boutiques indépendantes, ses produits se distinguent par leur fabrication locale et écoresponsable. « Nous utilisons principalement des matériaux recyclés pour le garnissage, dont du plastique collecté dans les cours d’eau », souligne Laurent Padiou, cofondateur de l’entreprise. En plein développement, la TPE de 10 salariés élargit sa gamme grand public avec un nouveau coussin d’allaitement, tandis que des modèles destinés aux professionnels de la petite enfance - et bientôt aux dentistes et orthodontistes - sont en préparation. Petits Cadors amorce aussi son déploiement en Allemagne. Pour faire face à l’augmentation du volume de production, la société prévoit un agrandissement de son atelier. Elle vise 680 k€ de CA en 2025.
Master Entreprise engagée (remis par TotalEnergies) :
Air Support (32)
Spécialisée dans la réparation et l’entretien d’équipements moteurs pour l’aéronautique, la société gersoise Air Support revendique plus de 200 clients répartis dans 40 pays. En avril dernier, elle a signé un accord avec Eaton, devenant ainsi la première station de réparation agréée du groupe en EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). L’entreprise peut désormais réparer les pompes carburant moteur pour avions commerciaux de grande capacité. « Ce partenariat marque une étape clé pour le développement de l’entreprise », précise Sabine Tertre, présidente de la société de 220 salariés. Air Support, qui vise 80 M€ de chiffre d’affaires cette année, prévoit plus de 30 recrutements. En parallèle, la société accélère sa transition écologique avec la construction d’un bâtiment à énergie positive de 1 800 m² et s’engage dans une démarche d’économie circulaire en allongeant la durée de vie des pièces détachées.
Master Coup de cœur (remis par l'Ugap) :
Figeac Aéro (46)
Figeac Aéro produit des pièces de structure en alliages légers et en métaux durs, des pièces de moteurs, des trains d’atterrissage et des sous-ensembles pour l’aéronautique. Ce groupe international, implanté dans le Lot, est présent aux États-Unis, au Maroc, au Mexique, en Roumanie et en Tunisie. L’ETI affiche une croissance soutenue, avec un chiffre d’affaires de 432,3 M€ sur l’ensemble de l’exercice 2024-2025, soit une hausse organique de 8,1% par rapport à l’exercice précédent. Une progression renforcée par la signature de contrats stratégiques, notamment en Amérique du Nord. « Nous développons des partenariats sur des programmes aéronautiques majeurs comme l’A320 et l’A350. À horizon 2028, Figeac Aéro dépassera les 600 M€ de CA, les 100 M€ d’Ebitda courant et les 60 M€ de génération de cash », assure Jean-Claude Maillard, président du groupe de 3 500 salariés.
Masters Leaders de l'année (remis par la Banque des Territoires) :
> Salomé Géraud, co-fondatrice de la société Le drive tout nu et présidente de la French Tech Toulouse
> Lætitia Vidal, directrice générale de Pierre Passion et présidente de la Fédération des promoteurs immobilier Toulouse Occitanie
Master Régional (remis par la Région Occitanie) :
Syntony (31)
La société haut-garonnaise Syntony développe des solutions GPS de haute précision pour les secteurs aéronautique, spatial, ferroviaire et routier. Avec sa technologie SubWAVE, elle rend possible la diffusion de signaux de géolocalisation dans des environnements confinés comme les tunnels, métros ou mines, assurant ainsi la sécurité des usagers. Déjà déployée dans les réseaux de métro de Stockholm et de San Francisco, cette innovation « pourrait générer plusieurs centaines de millions d’euros d’ici à 2030 », selon Joël Korsakissok, président de l’entreprise. Syntony mise aussi sur le potentiel de ses récepteurs GNSS dans le spatial et le ferroviaire, ainsi que sur ses solutions GPS anti-brouillage pour les secteurs de la Défense et de l’aéronautique. La société figure aujourd’hui dans le Top 3 mondial des fabricants de simulateurs GNSS.