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Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon
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Institutions
| 21/12/2015

Le préfet de la région LR Pierre de Bousquet va diriger Civipol

L’ac­tuel pré­fet de la ré­gion Lan­gue­doc-Rous­sillon et pré­fet de l’Hé­rault, Pierre de Bous­quet de Flo­rian, qui quitte ses fonc­tions fin dé­cembre, pren­dra « en mai-juin » la di­rec­tion de la SA Ci­vi­pol Conseil, so­ciété de conseil et de ser­vice du mi­nis­tère de l’In­té­rieur. Cette so­ciété pa­ra­gou­ver­ne­men­tale « in­ter­vient ré­gu­liè­re­ment dans le cadre de pro­jets in­ter­na­tio­naux de grande en­ver­gure pour des mis­sions d’au­dit, de conseil, d’as­sis­tance tech­nique et de for­ma­tion », selon son site in­ter­net. Elle compte parmi ses clients des Etats étran­gers, la Com­mis­sion eu­ro­péenne, et des en­tre­prises fran­çaises. L’Etat est l’ac­tion­naire prin­ci­pal de Ci­vi­pol, qui a réa­lisé un CA de 9,2 M€ et un vo­lume d’af­faires de 26 M€ en 2014. Son ac­tuel PDG est le pré­fet Rémi Thuau.

En jan­vier, Pierre de Bous­quet de­vien­dra « conseiller du gou­ver­ne­ment ». Il tra­vaillera no­tam­ment sur les re­la­tions entre le mi­nis­tère de l’In­té­rieur et la re­cherche et les uni­ver­si­tés.

Pierre de Bous­quet a reçu ce matin la presse ré­gio­nale pour un bilan de ses trois ans pas­sés à la pré­fec­ture de ré­gion et de l’Hé­rault. Mor­ceaux choi­sis.

 

Grande ré­gion

 

« La ré­forme ter­ri­to­riale allie deux ré­gions qui ont beau­coup d’atouts com­plé­men­taires, sans en en­le­ver aucun. On a consti­tué un en­semble qui per­met de peser dans la même cour que Paca, la Ca­ta­logne ou Rhône-Alpes. Le PIB de la grande ré­gion sera de 150 Md€, quand celui de la Ca­ta­logne est de 200 Md€. 6 mil­lions d’ha­bi­tants, c’est l’équi­valent de Rhône-Alpes, et la sur­face, 72 000 km2, est celle de l’Ir­lande ou de l’Au­triche. (Cette fu­sion) ne va pas pro­vo­quer des éco­no­mies dans un pre­mier temps, mais elle pro­vo­quera une ca­pa­cité de crois­sance qui gé­né­rera de la ri­chesse sup­plé­men­taire. (At­ten­tion) au risque d’épar­pille­ment. Si cha­cun se re­plie sur son douar et sa col­lec­ti­vité, on aura loupé quelque chose ». 

 

Gare de la Mo­gère
 

In­ter­rogé sur la tenue d’états gé­né­raux par la fu­ture pré­si­dente de la Ré­gion LRMP, Ca­role Delga, in­cluant une ré­flexion sur le fi­nan­ce­ment de la gare TGV de Mont­pel­lier, à la Mo­gère, à la de­mande de ses al­liés éco­lo­gistes, le pré­fet in­dique que « c’est en toute connais­sance de cause que j’ai signé le per­mis de construire. Cette gare est in­dis­pen­sable et elle devra se faire. L’équi­libre éco­no­mique de la gare de Man­duel ne peut se faire que s’Il y a une des­serte de la gare de la Mo­gère, est in­ver­se­ment. Quelques par­kings sont ef­fec­ti­ve­ment inon­dables, mais la gare sera au-des­sus des voies, et un im­por­tant sys­tème de bas­sins de ré­ten­tion sera mis en place pour mettre hors d’eau a to­ta­lité de la zone de la gare. Les col­lec­ti­vi­tés lo­cales fe­ront ce qu’elles es­ti­me­ront de­voir faire. Mais j’ima­gine mal qu’il y ait un re­non­ce­ment à son en­ga­ge­ment. Ce qui consti­tue­rait une vraie perte de chance pour Mont­pel­lier et le Lan­gue­doc-Rous­sillon. » 

 

Éco­no­mie pro­duc­tive
 

« On est à un mo­ment de bas­cule de notre mo­dèle éco­no­mique (ré­gio­nal). L’éco­no­mie de nos dé­par­te­ments lit­to­raux est une éco­no­mie tou­ris­tique, bal­néaire, po­pu­laire, es­ti­vale. Notre éco­no­mie est ré­si­den­tielle : nos en­tre­prises sont es­sen­tiel­le­ment tour­nées vers la sa­tis­fac­tion en biens et ser­vices de la po­pu­la­tion per­ma­nente ou tem­po­raire. Cette éco­no­mie consti­tue un bon amor­tis­seur en pé­riode de crise. Mais elle ne suf­fit plus à por­ter la crois­sance dé­mo­gra­phique et ne per­met­tra pas de sor­tir du­ra­ble­ment de la crise que nous tra­ver­sons. À côté de cette éco­no­mie, il faut dé­ve­lop­per une éco­no­mie plus pro­duc­tive, qui per­mette d’ex­por­ter des biens et des ser­vices hors de la ré­gion ».   

Contrat de plan
 

« Ma prin­ci­pale sa­tis­fac­tion, c’est la conduite des grands pro­jets, et no­tam­ment celle du contrat de plan Etat-Ré­gion, qui va res­ter pen­dant cinq ans. Nous avons été ser­vis à un très bon ni­veau par le gou­ver­ne­ment, no­tam­ment dans l’en­sei­gne­ment su­pé­rieur et la re­cherche. Autre sa­tis­fac­tion : la nais­sance de la Mé­tro­pole, même si le prin­ci­pal ac­teur a été le maire de Mont­pel­lier. Reste à di­ver­si­fier les com­pé­tences de la Mé­tro­pole, et à or­ga­ni­ser leur ré­par­ti­tion avec le conseil dé­par­te­men­tal ». 

 

In­ter­com­mu­na­lité
 

« La fu­sion des in­ter­com­mu­na­li­tés du bas­sin de Thau sera pro­po­sée à la pro­chaine com­mis­sion dé­par­te­men­tale de co­opé­ra­tion in­ter­com­mu­nale, en mars. Ça fait dix ans qu’ils disent : « on le fera, mais don­nez-moi en­core un ins­tant M. Le bour­reau ! ». Cette pro­po­si­tion n’a pas re­cueilli le plein en­thou­siasme au­tour de l’Etang de Thau, mais quand je re­çois les gens in­di­vi­duel­le­ment dans mon bu­reau, ils me disent qu’il faut le faire. L’ab­sence d’aé­ro­port et d’ac­cès à la mer pour la Mé­tro­pole de Mont­pel­lier est une ab­sur­dité que j’ai dé­noncé, dès mon ar­ri­vée. L’Ag­glo du Pays de l’Or s’est consti­tuée de façon dé­fen­sive. Il est grand temps que les gens se rap­prochent. » Le pré­fet es­time tou­te­fois que le sujet « n’est pas tout à fait mûr ». Lors de la CDCI de mars, l’ex­ten­sion de la Mé­tro­pole « ne sera pas pro­po­sée mais sug­gé­rée », et il n’y aura pas de vote sur cette ques­tion sen­sible. 

Pos­tures
« Ici, les élus sont beau­coup dans la pos­ture. Mais en même temps, ils sont assez réa­listes. Mal­gré la pos­ture, les gens se parlent. » 

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