Sébastien Bouvet-Labruyère, Anagram

18/09/2018

Le président de Labruyère Développement et Industrie (LDI), groupe viticole bourguignon reprend, le 13 août, à la barre du tribunal de commerce de Montpellier, les actifs du négociant en vin rhodanien Raphaël Michel, dont l'ancien patron est mis en examen pour tromperie et escroquerie sur plusieurs milliers d’hectolitres de vin. Les actifs repris comprennent notamment cinq domaines viticoles en France (près de 250 ha), dont le domaine Bonlieu dans l’Aude, un au Chili, filiale Claude Nicolas (capacité de 170 000 hl à Fronton - 81) et le site de Piolenc (capacité totale de stockage de 80 000 hl - 84). Pour redresser la barre du négociant rhodanien, rebaptisé Anagram, LDI investit 6 M€, somme qui monte à 20 M€ avec les acteurs bancaires. Aujourd’hui, Anagram représente 20 M€ de CA et moins de 100 000 hl de vin. « Nous nous sommes donnés trois ans pour retrouver les 64 M€ de CA et les 400 000 hl de vrac que Raphaël Michel affichait avant d’être en difficulté », indique le dirigeant. Si la société de négoce est basée à Piolenc, dans le Vaucluse, la question de sa survie n’est pas sans conséquence pour les viticulteurs du Languedoc, car 40 % des volumes du négociant viennent de ce bassin de production. Il s’agit désormais de retrouver la confiance des clients sur le périmètre traditionnel de l’entreprise : grande distribution et embouteilleurs pour la grande distribution (Castel, Les Grands Chais…). Le dirigeant entend aussi développer le marché international, ainsi qu’un segment de vrac premium.

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