la lettre M

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Agri - Agro
| 13/09/2018

Eau d'Alet: K&B international prête à injecter 26 M€

L’embouteillage et la commercialisation de l’eau minérale d’Alet-les-Bains pourraient être relancés. C’est en tout cas ce qu’espère l’équipe municipale de Ghislaine Tafforeau, maire sans étiquette de cette commune audoise de 450 habitants. En avril dernier, la commune a en effet signé un contrat de vente de l’eau d’Alet avec la société luxembourgeoise K&B international. Cette société se présente sur sa page Facebook comme « détentrice de droits d’exploitations sur des sources d’eaux en France » avec pour objectif de « mettre en place le projet industriel et de commercialisation de ses eaux de qualités sur la France et sur les marchés émergents. » Prudente mais résolument optimiste, la mairesse indique qu’« à ce jour, rien n’est encore acté en termes opérationnels ». Selon l’édile, K&B international avance un projet de 26 M€ d’investissement comprenant la construction d’une nouvelle usine pour la distribution de 100 millions de bouteilles en rythme de croisière. Trente emplois seraient créés et les retombées pour la commune s’élèveraient à 1 M€ par an.
Alet ou Limoux. Deux emplacements sont envisagés pour la construction de l’usine qui nécessite une emprise foncière de quatre à cinq hectares : à Alet ou à Limoux, à 10 km de la source. Pour passer à la phase opérationnelle de son projet, la société K&B International devra également créer une société de droit français. Parmi les éventuelles ombres au tableau des personnes favorables à ce projet, la position que prendra une association de protection du patrimoine, Avenir d'Alet, qui a par le passé alimenté un long feuilleton judiciaire aboutissant à l’abandon en 2010 d’un précédent projet mené par l’industriel toulousain, Olivier Sadran, PDG de Newrest et président du Toulouse Football Club.

Nelly Barbé / barbe@lalettrem.net

« Pour l’instant le choix n’est pas arrêté. Nous sommes en contact régulier avec les repreneurs et nous avons eu début septembre une réunion à Limoux avec l’ensemble des services instructeurs pour vérifier la faisabilité des deux options. Le choix se fera aussi en fonction du calendrier des repreneurs. Du côté d’Alet, nous attendons de voir le projet dans sa globalité afin de pouvoir délibérer en conseil municipal. Le terrain situé sur notre commune nécessiterait un déclassement de zone agricole pour permettre la mise en place d’un projet industriel », poursuit Ghislaine Tafforeau

> A lire également : Olivier Sadran va céder les Eaux d'Alet.

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