La Lettre M

Se regrouper pour mieux recruter

Les faits: 

Labellisé le 12 juillet par la fédération française des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (Geiq), le Geiq Transports Occitanie - basé à L'Union (31) - regroupe une trentaine d'entreprises toulousaines et audoises du secteur routier, bien décidées à recruter différemment et efficacement. 

L'analyse: 

« Comment arriver à recruter des carrossiers, des mécaniciens et des conducteurs ? » Cette question, bon nombre de transporteurs routiers se le posent. Bien souvent, leur premier réflexe est de se tourner vers Pôle emploi. « C'est ce que nous avons fait à travers notre club d’entreprises (l’association Reeso, qui regroupe les sociétés basées dans la zone logistique d'Eurocentre, au nord de Toulouse, NDLR), pour organiser un speed dating début 2017, raconte Éric Sengers, directeur de l'entreprise BTV (transport-logistique de véhicules, 28 M€ de CA en 2017, 300 salariés, siège à Castelnau d’Estretefonds – 31). Sur la centaine de personnes contactées par Pôle emploi, 26 sont venues écouter les présentations faites par les cinq entreprises qui proposaient 30 postes de conducteurs en CDI. Cela a donné lieu à 7 ou 8 entretiens avec des candidats mais zéro recrutement. Même chose du côté des Missions locales : aucun recrutement à la clé des forums de l’emploi auxquels nous avons participé en 2017 et 2018. » Conclusion des transporteurs haut-garonnais : ​« Il faut tester autre chose, en se groupant autour d’une seule entité, pour être plus efficaces dans nos recrutements. » Ainsi naît, avant l'été, le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) Transports Occitanie. Avec pour engagement, de la part de la trentaine d’entreprises adhérentes, de recruter 60 personnes par an pendant cinq ans par l'intermédiaire du Geiq. Concrètement, l’objectif du Geiq Transports Occitanie est d’identifier, avec son réseau de prescripteurs, « des personnes éloignées de l’emploi qui cherchent du travail - mais qui ne pensent pas forcément au transport routier – pour ensuite les former et les embaucher », résume Éric Sengers, qui a pris la présidence de la structure, dirigée par Philippe Chastrusse. « Dans un premier temps, nous tablons sur 30 entrées en formation en octobre et 30 de plus en mars 2019, avec un taux d’échec que nous espérons le plus bas possible. Dans les Pays de Loire, où 200 à 300 contrats sont signés chaque année par le Geiq Transport, ce taux n’est que de 10 %. C’est très encourageant pour nous ! », conclut Éric Sengers.

Bloc Abonnement

La Lettre M sur votre bureau chaque mardi, la newsletter quotidienne à 18h, toute l'actualité en temps réel sur lalettrem.fr, les magazines thématiques, le guide « Les Leaders, ceux qui font l’Occitanie », la référence des décideurs d'Occitanie