Hebdo du mardi
En coulisse
La rentrée des promoteurs immobiliers à Montpellier
La suppression par le gouvernement du zonage B2 dans des villes moyennes telles que Béziers (34) et Narbonne (11) est jugée sévèrement par Laurent Villaret, président de la FPI Occitanie Méditerranée. « Supprimer quelque chose qui porte une partie de l’économie locale, sans proposer de dispositif alternatif, n’est pas une bonne solution. D’autant plus que dans notre métier, qui nécessite des temps de montage longs (trois à cinq ans), la rupture n’est pas bonne. » Le choc d’offre prôné par le projet de loi Elan ? « La future loi Elan propose par exemple la création de grands projets urbains, en décloisonnant les PLU. Il faudra voir. On attend un assouplissement du traitement des recours, avec 10 mois maximum évoqués pour traiter un recours en justice. Mais ce n’est qu’une indication pour le juge, pas une obligation… Il y a ce que dira la loi Elan, et sa mise en application. » Version plus optimiste de Pierre Raymond (PragmA), dont deux projets (Joaïa et îlot Duguesclin) sont retardés par des recours à répétition : « Avec le projet de loi Elan, l’environnement légal est en train de changer sur les recours, avec une volonté du législateur de les instruire rapidement. Cela permettra de ne pas se retrouver dans des situations de blocage long. » En matière de tendance, Laurent Villaret perçoit l’émergence de promoteurs qui seront des ensembliers urbains, capables de composer des programmes mixtes (commerces, bureaux, logements, services…). « On va y travailler, notamment dans l’élaboration du PLUI de Montpellier Méditerranée Métropole. »
Sud Lozère
« Il y a du génie dans le désert ! » Avec ce slogan jouant sur l'auto-dérision, le pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Sud Lozère réunit, les 3,4 et 5 octobre, des élus, acteurs économiques et entrepreneurs originaires de toute la France à Florac Trois Rivières. Objectif : partager des initiatives d'attractivité menées dans des territoires ruraux. Ainsi, Jacky Aignel, maire de Mené (22), présentera un projet sur les énergies, tandis que Dominique Olivier, directeur de la coopérative agricole Fermes de Figeac (46), expliquera son initiative de « coopérative de territoire ».
Conflit d'agenda
La Fondation Toulouse Cancer Santé annule sa soirée annuelle de soutien à la recherche contre le cancer, prévue le 18 octobre à Toulouse. « La concurrence des Trophées de l'aéronautique prévue ce même jour ne nous aurait pas permis de réunir notamment nos partenaires industriels de ce secteur », explique en toute transparence son directeur général, François Amalric. Un conflit d'agenda préjudiciable à la fondation, qui multiplie les actions pour doper la collecte de dons et de legs : création d'un club des entreprises partenaires en mars dernier, lancement, en juin, d'une 3e campagne de collecte de 400 k€ pour financer quatre projets de recherche, etc.
Expérentielle
Invitée à participer à la table ronde, le 10 septembre à Toulouse, la géographe Sonia Lavadinho, par ailleurs chercheuse au Centre de transports de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), classe la capitale régionale parmi les villes « cancres » à l'échelle européenne en matière « d'économie expérentielle » (éléments liés à la qualité de vie d'une ville et à la qualité des produits et services). Car si la Ville rose créée beaucoup d'emplois, « elle n'a pas pris conscience que nous allons vers une économie où la vente d'expériences par les entreprises sera le moteur du PIB futur, et non pas les seuls secteurs tertiaires et de services ». Pour y parvenir, la chercheuse recommande une diversification de l'économie locale.
