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Languedoc-Roussillon
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Transports - Logistique
| 12/01/2017

LGV : un sommet des Villes pour la grande vitesse sur fond d’inquiétude à Tarragone (Espagne)

Tous les grands élus lan­gue­do­ciens, loin s’en faut, n’ont pas fait le dé­pla­ce­ment jus­qu’à Tar­ra­gone (Es­pagne), ce jeudi 12/1, pour pous­ser à la réa­li­sa­tion de la ligne nou­velle Mont­pel­lier-Per­pi­gnan. Cette sec­tion d’en­vi­ron 150 km doit faire l’ob­jet d’une en­quête pu­blique en 2018, sur une pre­mière phase Mont­pel­lier-Bé­ziers. Le tron­çon Bé­ziers-Per­pi­gnan semble remis aux ca­lendes grecques par l'État. Ce som­met a ras­sem­blé les villes, ag­glo­mé­ra­tions ou mé­tro­poles es­pa­gnoles et fran­çaises de Mont­pel­lier, Tou­louse, Nar­bonne, Bé­ziers, Per­pi­gnan, Tar­ra­gone, Fi­gue­ras, Gé­rone, Bar­ce­lone et Lleida.

Phi­lippe Sau­rel, maire de Mont­pel­lier et pré­sident de Mont­pel­lier Mé­di­ter­ra­née Mé­tro­pole, a fait le dé­pla­ce­ment pour mar­te­ler son sou­tien à un pro­jet très at­tendu côté es­pa­gnol - la liai­son à grande vi­tesse entre Bar­ce­lone et Per­pi­gnan étant déjà opé­ra­tion­nelle : « De­puis plus de 10 ans, ce dos­sier avance à pas de four­mis et le gou­ver­ne­ment fran­çais a mis l'an der­nier un nou­veau coup d'ar­rêt en re­por­tant l’en­quête pu­blique. Or, cet axe fer­ro­viaire est es­sen­tiel et d'in­té­rêt gé­né­ral, non seule­ment pour les villes mais aussi pour les grandes ré­gions Oc­ci­ta­nie et Ca­ta­logne ainsi que toute l'Eu­rope. Nous sommes des dé­fen­seurs de ce pro­jet et l'avons prouvé par nos en­ga­ge­ments et in­ves­tis­se­ments pour la ligne LGV Nîmes-Mont­pel­lier (dont les tra­vaux s’achèvent, NDLR) et pour Mont­pel­lier-Per­pi­gnan (au stade des études préa­lables, NDLR). Il est grand temps que le dos­sier connaisse un coup d'ac­cé­lé­ra­teur côté fran­çais. Nous exi­geons toutes les ga­ran­ties d'une réa­li­sa­tion de ce tron­çon fer­ro­viaire bi­la­té­ral tant en termes de fi­nan­ce­ments que de plan­nings. »

Fré­dé­ric Lacas, pré­sident de Bé­ziers Mé­di­ter­ra­née (re­pré­senté ce jeudi à Tar­ra­gone) se dit at­ta­ché « à ce que la ligne voie le jour, et à ce que Bé­ziers soit des­servi ». La fu­ture ligne nou­velle de­vrait rac­cor­der la gare-centre, « ce qui né­ces­si­tera des amé­na­ge­ments, éva­lués 80 M€ au mi­ni­mum ». Bé­ziers Mé­di­ter­ra­née est « prêt à en­tendre que la gare nou­velle ne se fasse pas », mais pose comme condi­tion une ga­ran­tie de des­serte du Bi­ter­rois. Ce qui in­duit, en amont, un rac­cro­che­ment de la ligne nou­velle à la ligne ac­tuelle, pour une des­serte de la gare cen­trale, puis, en aval, un rac­cro­che­ment de la ligne ac­tuelle vers la ligne nou­velle, dans le cas où celle-ci se­rait un jour pro­lon­gée jus­qu’à Per­pi­gnan. Le rac­cor­de­ment en amont pas­se­rait par les vil­lages de Cers et Vil­le­neuve-lès-Bé­ziers. « Cette vir­gule n’était pas pré­vue dans le pro­jet d’in­té­rêt gé­né­ral. Elle pas­se­rait sur des ha­bi­ta­tions. 80 mai­sons en­vi­ron sont concer­nées, ce qui est pro­blé­ma­tique. Cette pé­na­li­sa­tion peut être en­ten­due dans le sens de l’in­té­rêt gé­né­ral, si Bé­ziers bé­né­fi­cie d’une vé­ri­table des­serte. S’il n’y a pas de des­serte, et des consé­quences lourdes pour amé­na­ge­ment du ter­ri­toire, avec mai­son bar­rées ou au cadre de vie dé­gradé, ce n’est pas ac­cep­table », pré­vient l'élu.

Hu­bert Via­latte / vialatte@​lalettrem.​net
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