Les Confé­dé­ra­tions pay­sannes de l’Aude et de l’Hé­rault ont dé­posé plainte pour ex­tor­sion « sur la va­leur vins des vi­gne­rons » à l’en­contre du groupe vi­ti­cole au­dois Vi­na­deis (308 M€ de CA) et du né­go­ciant en vin hé­raul­tais Ad­Vini (240,7 M€ de CA en 2015), le 22/9. « Il y a quelques mois, la Confé­dé­ra­tion pay­sanne Avey­ron a porté plainte contre Lac­ta­lis pour ex­tor­sion. À notre grande sur­prise, notre porte-pa­role a été en­tendu par le pro­cu­reur. Nous me­nons avec les en­tre­prises agroin­dus­trielles Vi­na­deis et Ad­Vini une dé­marche iden­tique. Cer­tains pro­duc­teurs ne sont pas payés au prix qui leur pe­met­trait de rem­bour­ser les coûts de pro­duc­tion », ex­plique Oli­vier Lozat, res­pon­sable com­mu­ni­ca­tion de la Confé­dé­ra­tion pay­sanne de l’Aude. Vi­na­deis paie­rait cer­tains vi­ti­cul­teurs 55€/hl, « il en fau­drait 100€/hl », pour­suit-il. « Le fait que Vi­na­deis achète du vin en Es­pagne, à près de 35€/hl en en­trée de gamme, met une pres­sion sur les prix des autres seg­ments, tout n’est pas cloi­sonné », ajoute Thierry Ar­cier, de la Confé­dé­ra­tion pay­sanne Hé­rault. Ce der­nier met éga­le­ment en cause les pou­voirs pu­blics « qui ont aban­donné les droits de plan­ta­tion » et le syn­di­cat agri­cole ma­jo­ri­taire FNSEA « et son schéma agri­cole, en fi­lière lait ou viti, qui veut voir tou­jours plus grand ».