« C'est une me­sure pour les nou­veaux sai­son­niers qui va bien­tôt sor­tir », dé­clare à La Lettre M Ber­nard Ca­bi­ron, di­ri­geant du groupe mont­pel­lié­rain Ca­bi­ron Trai­teur (46 sa­la­riés, CA 2019 : 6,8 M€) et pré­sident de la branche trai­teurs du Grou­pe­ment na­tio­nal des in­dé­pen­dants (GNI), force de pro­po­si­tions au­près du gou­ver­ne­ment. Ce der­nier de­vrait pro­chai­ne­ment an­non­cer « la pos­si­bi­lité d’an­ti­ci­per les contrats de sai­son qu’on peut conclure dès main­te­nant, à date de ré­ou­ver­ture, que les em­ployeurs et po­ten­tiels tra­vailleurs sai­son­niers ne connaissent pas en­core », ré­sume-t-il. Concrè­te­ment, tout can­di­dat à un em­ploi sai­son­nier - agri­cole, tou­ris­tique ou d'un autre sec­teur en manque de vi­si­bi­lité - pour­rait si­gner, dès au­jour­d'hui, un CDD ne pré­ci­sant pas la date de dé­mar­rage de sa mis­sion : ven­danges, cueillette, cam­ping... « Cela sé­cu­rise l'em­ploi et l'em­ployeur », ob­serve-t-il.

« Me­sure so­ciale »

Concer­nant les « tra­vailleurs sai­son­niers ré­cur­rents », les em­ployeurs pour­ront les pla­cer en chô­mage par­tiel et bé­né­fi­cier des aides af­fé­rentes jus­qu'à fin juin afin de « pré­pa­rer sans délai la re­prise d'ac­ti­vité », a an­noncé le 13 avril le mi­nis­tère du Tra­vail. « C’est une me­sure so­ciale qui per­met de ga­ran­tir une ré­mu­né­ra­tion aux sai­son­niers, ha­bi­tuel­le­ment sa­la­riés dans un res­tau­rant en bord de mer de mai à sep­tembre par exemple, se fé­li­cite Ber­nard Ca­bi­ron. Cela donne es­poir d’une ou­ver­ture fin juin, mais si c’est le cas, ce sera très dis­pa­rate car les hô­tels de centre-ville et les trai­teurs ne pour­ront pas re­trou­ver 100 % de leur CA en rai­son de l’ab­sence de tou­ristes d’af­faires no­tam­ment. Mais les opé­ra­tions ne se dé­crètent pas en cla­quant des doigts. Il fau­dra conti­nuer à ac­com­pa­gner des en­tre­prises jus­qu’en oc­tobre mi­ni­mum. »