Airbus Group confirme le 29/11 la réduction progressive de ses effectifs, portant sur 1.164 postes en Europe, ainsi que 325 transferts de postes, à l’issue de son comité européen organisé à Blagnac. Une annonce qui s'inscrit dans le cadre du plan de restructuration Gémini, qui prépare la fusion, mi-2017, d’Airbus Group (136.600 salariés, CA : 64,5 Md€, siège à Blagnac) et de sa branche aviation en une nouvelle entité, baptisée Airbus. « 640 postes vont être supprimés en France, dont 242 à Toulouse, indique à La Lettre M Jean-Marc Escourrou, secrétaire général FO Airbus SAS (syndicat majoritaire). Le site de Suresnes (Hauts-de-Seine) va être fermé mi-2018, soit 308 suppressions et 152 transferts de postes vers Toulouse. » L'élu syndical ajoute : « 429 postes seront supprimés en Allemagne, 39 en Espagne et 54 au Royaume-Uni », espérant « qu'il n'y aura aucun licenciement sec ». Des réductions qui portent « essentiellement sur les fonctions support et les fonctions intégrées (RH, communication, achats, finance), ainsi que sur l'organisation CTO (Chief Technology Office) », précise Airbus Group. En parallèle, l’avionneur européen annonce la création de 230 postes « en vue de sécuriser les compétences essentielles nécessaires pour assurer l'avenir de la société en cette ère de transformation digitale ».
À l’heure où Airbus affiche un carnet de commandes de près de 1.000 Md€, soit huit à dix ans de production, « on a un peu de mal à voir la logique stratégique. On voit surtout la logique financière », conclut Jean-Marc Escourrou.