Hebdo du mardi

En coulisse

Les prémices de la loi d'orientation sur les mobilités

Ça commence à fuiter. Alors que la loi d'orientation des mobilités doit être présentée en conseil des ministres d'ici à fin novembre, pour des débats au Parlement début 2019, quelques indiscrétions remontent. L'autoroute Castres-Toulouse est inscrit dans la loi de programmation, selon le député LREM du Tarn Jean Terlier, cité par nos confrères de La Dépêche. Un contrat de concession doit être signé en 2021 pour un début des travaux en 2022. Coût prévisionnel de ce projet, déclaré d'utilité publique en juillet : 480 M€, à la charge du concessionnaire.
Autre annonce, venant d'une autre députée LREM, Coralie Dubost (Hérault), via un communiqué diffusé mercredi : un apport de 25 M€ de l'État pour participer au financement du contournement routier ouest de Montpellier, entre Juvignac et Saint-Jean-de-Védas. La Dreal, maître d'ouvrage, avait confié en octobre à La Lettre M prévoir une enquête publique fin 2019 ou début 2020. Le projet, non concédé, est loin d'être bouclé : chiffré à 240 M€, « il devra être co-financé par l’État, la Région Occitanie et la Métropole de Montpellier », indique Coralie Dubost.
Autre annonce, par la ministre des Transports elle-même, Elisabeth Borne, dans Le Moniteur du 16 novembre : la priorité donnée au désenclavement des territoires devrait enfin faire avancer le projet de mise à 2X2 voies de la RN 88. « De Castres à Aurilllac, il existe un vrai sentiment d'injustice. Tellement de promesses - aménagements d'itinéraires, contournements etc. - ont été faites et n'ont pas été tenues par le passé, repoussées de contrat de plan en contrat de plan. Un exemple : en Lozère, Edouard Balladur, alors Premier ministre (1993-1995, NDLR), avait déjà promis la mise à 2X2 voies de la RN 88. Plus de vingt ans après, rien n'a avancé. Nous avons donc recensé 20 itinéraires sur lesquelsl nous devons accélérer les aménagements. C'est aussi un enjeu économique car ces routes permettent aux entreprises de rester et de se développer dans ces villes moyennes, plutôt que de partir vers les métropoles. »

Brexit (2).

Ergosanté (fabricant d'exosquelettes et solutions ergonomiques, Anduze - 30), qui sous-traite une partie de sa production à deux entreprises situées au Royaume-Uni, internalise progressivement une partie de celle-ci, afin d’anticiper les conséquences d'un éventuel « hard Brexit ». « Je crains une explosion des délais de livraison et une hausse des frais de douane », explique Samuel Corgne, gérant. En 2017, ErgoSanté fabriquait une centaine de produits en interne. Elle est passée à 3 000 produits cette année. Ergosanté a identifié Guilhem Industries (Albias – 82), qui dispose de la technologie C-Gex utilisée dans le garnissage de sièges de bureaux. Ergosanté a acquis la machine dotée de cette technologie, ce qui lui permet d’internaliser sa production. En cas de hard Brexit, l’entreprise intensifiera sa production en interne. 

Haute-Garonne
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Hôtellerie - Restauration

Dépit

« Voilà trois mois et demi que l'on cherche en vain un cuisinier. Si on ne trouve pas rapidement, on devra certainement réduire la voilure en 2019. » On le sent dépité, Fabrice Di Rienzo, le 19 novembre, jour de présentation de l'édition 2018-2019 du Prix Lucien Vanel. En mai 2016, le chef de La Table d'Auzeville était lauréat de ce concours de la gastronomie haute-garonnaise, quelques mois après avoir décroché un Bib Gourmand. Conséquence : « Notre chiffre d'affaires a grimpé de 20 % », assure-t-il. Pour autant, l'établissement de 11 salariés peine à recruter. « Nous proposons pourtant un CDI à 1 500 € nets, avec deux jours et demi consécutifs de repos par semaine et un repas par jour compris. Et nous sommes prêts à prendre quelqu'un avec peu d'expérience que nous formerons. » Son analyse : « Les longues journées de travail, avec une coupure entre le service du midi et celui du soir, font peur. Si les charges étaient moins lourdes, nous pourrions nous permettre de doubler les équipes pour que les salariés fassent des journées continues, compatibles avec leur vie de famille. »

Région Occitanie

Aveu

En marge de l'inauguration de l'unité de méthanisation Biométharn, fin octobre à Aiguefonde (81), la présidente PS de Région Carole Delga concède : « Mon bilan carbone n'est pas bon : mon bureau, c'est le terrain... et la voiture. Mais le pouvoir isole et quand on préside une région de 6 millions d'habitants, on peut rapidement se couper du terrain. C'est pour éviter cela que je n'ai pas pris d'appartement de fonction. Ma vie, elle est à Martres-Tolosane, où je reste à portée d'engueulades ! Il y a quelques jours encore, ma voisine m'interpellait sur les poubelles ramassées à 7h du matin, alors que je ne suis plus maire depuis quatre ans », s'amuse l'élue.

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