Stéphanie Jannin nommée à la tête d'une grande délégation environnement-climat-biodiversité à la Ville et à la Métropole de Montpellier

Ex-ad­jointe à l'ur­ba­nisme de la Ville et de la Mé­tro­pole de Mont­pel­lier (jus­qu'en juin der­nier), ex-can­di­date LREM aux lé­gis­la­tives en juin (bat­tue face à Mu­riel Res­si­guier, FI), Sté­pha­nie Jan­nin (DVG) est re­laxée lundi par le tri­bu­nal d'ins­tance de Mont­pel­lier dans le prin­ci­pal dos­sier pour le­quel elle était pour­sui­vie*. « C'est un ju­ge­ment sans équi­voque sur la ques­tion de ma pro­bité et de ma mo­ra­lité, dé­clare-t-elle. C'était es­sen­tiel pour moi. Je me bats de­puis trois ans 12h par jour pour faire avan­cer l'in­té­rêt gé­né­ral. Il n'est pas évident d'être jetée en pâ­ture pen­dant des se­maines et des mois, parce que je n'ai pas vu une ligne au mi­lieu de 160 lignes, dans une af­faire où mon vote ne chan­geait stric­te­ment rien... » Phi­lippe Sau­rel a évo­qué l'ex­trême et crois­sante com­plexité de la pré­somp­tion de conflit d'in­té­rêt pour les élus. « J'exerce (en tant que den­tiste, NDLR) 2 heures par se­maine pour Lan­gue­doc Mu­tua­lité. J'ai pris soin de ne pas si­gner le per­mis de construire de l'ex­ten­sion de leur cli­nique Beau So­leil ! Même si, bien sûr, les deux choses n'ont rien à voir entre elles. Mais le soup­çon ar­rive très vite... »

Consé­quence po­li­tique : Phi­lippe Sau­rel, maire DVG de Mont­pel­lier et pré­sident de Mont­pel­lier Mé­di­ter­ra­née Mé­tro­pole, of­fi­cia­lise le 4/12 en fin d'après-midi, lors d'un point-presse im­pro­visé, la ré­in­té­gra­tion de Sté­pha­nie Jan­nin dans son exé­cu­tif. Celle-ci sera dé­sor­mais dé­lé­guée à l'en­vi­ron­ne­ment, au dé­ve­lop­pe­ment du­rable, à la bio­di­ver­sité et au cli­mat. Phi­lippe Sau­rel conser­vera jus­qu'à la fin du man­dat la dé­lé­ga­tion ur­ba­nisme / amé­na­ge­ment du ter­ri­toire / ha­bi­tat. Chan­tal Ma­rion reste en charge, à la Ville et à la Mé­tro­pole, de l'ur­ba­nisme opé­ra­tion­nel (ins­truc­tion des per­mis de construire).
Cette grande (et nou­velle) dé­lé­ga­tion en­vi­ron­ne­ment, dé­ve­lop­pe­ment du­rable, bio­di­ver­sité et cli­mat, trans­verse à la Ville et à la Mé­tro­pole, est créée sur me­sure pour Sté­pha­nie Jan­nin, qui ne cache pas sa fibre « d'éco­lo­giste prag­ma­tique ». « Les thé­ma­tiques de cette nou­velle dé­lé­ga­tion me sont très chères. J'échange des­sus avec Phi­lippe Sau­rel de­puis 2010. Elles sont au coeur du pro­jet Mont­pel­lier Ter­ri­toire, pré­senté il y a 10 jours par Phi­lippe Sau­rel, et de la ré­vi­sion du schéma de co­hé­rence ter­ri­to­riale. L'adap­ta­tion au chan­ge­ment cli­ma­tique est le défi de notre gé­né­ra­tion. C'est une très belle mis­sion que de tra­vailler là-des­sus. Mont­pel­lier est un ter­ri­toire vul­né­rable au chan­ge­ment cli­ma­tique, mais aussi dy­na­mique, en crois­sance et en plein dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique. Nous pou­vons être un ter­ri­toire dé­mons­tra­teur sur ces en­jeux. »
In­ter­ro­gée par La Lettre M sur la façon dont elle a tra­versé les der­niers mois, elle ré­pond : « C'était une si­tua­tion de com­bat per­son­nel. Mon édu­ca­tion pro­tes­tante m'a donné des ca­pa­ci­tés de ré­sis­tance et to­lé­rance. Mes ori­gines pied-noirs m'ont ap­pris que l'on peut trans­for­mer un dé­sert en terre fer­tile. Je ne re­garde pas dans le ré­tro­vi­seur ! »