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Aménagement - Urbanisme
| 26/04/2017

Stéphanie Jannin dévoile sa feuille de route urbaine au Cobaty Montpellier

2ème adjointe au maire de Montpellier, déléguée à l’urbanisme et à l’aménagement durable, et 3ème vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, présidente déléguée à la commission développement et aménagement durable du territoire, de l’espace public et de l’habitat, Stéphanie Jannin était l’invitée du dîner-débat « Urbanisme et environnement : la méthode de Montpellier Méditerranée Métropole à l’heure du changement climatique », organisé par le Cobaty Montpellier Méditerranée (pdt : Jean-Jacques Larguier), au Mas de Saporta (Lattes), devant 200 décideurs régionaux, avec La Lettre M comme partenaire média.

Elle identifie trois enjeux-clefs du territoire métropolitain : « Biodiversité exceptionnelle à préserver ; Adaptation au changement climatique, avec une fragilité du territoire ; Croissance démographique, qui induit la réalisation d’infrastructures, d’équipements et de logements. » Pour résoudre cette équation, le renouvellement urbain est l’un des axes forts – EAI (2.500 logements à terme, et un pôle industrie créative accueillant l’Esma en 2018 – 1.200 étudiants), Nouveau Saint-Roch (où 3.000 m2 de bureaux ont été introduits par rapport au projet précédent), Ode à la mer (mutation de la route de la mer à Lattes et Pérols, le long de la 3ème ligne de tramway, avec notamment le projet de Frey – 60.000 m2 de surfaces de vente où seront relocalisées les enseignes situées à ce jour en zone inondable), Restanque (6.000 logements à long terme, la Zac se développant sans expropriation) – « même si ces projets sont, pour la collectivité, plus longs, plus complexes et déficitaires ». Elle insiste sur l’importance de la concertation publique, à mener au plus près des riverains. « En 2014, quand nous sommes arrivés aux affaires, lors de la première réunion publique portant sur la Zac Saint-Roch, nous avions un mur face à nous. Les gens étaient traumatisés par la hauteur du nouveau parking de la gare Saint-Roch. Nous avons remanié le dossier en profondeur, pour que le projet soit accepté. »

Plusieurs consultations sont lancées en matière de logements abordables (2.700 €/m2), l'élue insistant sur l'aspect R&D de ces consultations, pour pousser les promoteurs et les entreprises à réfléchir à des façons de construire moins cher, pour répondre aux besoins des habitants : après Grisettes et Ovalie (BPD Marignan et Roxim lauréats), viennent Castelnau-le-Lez (parcelle Agriflor et Eurêka)), Montpellier (Plan des 4 Seigneurs et Parc 2000), puis EAI à terme.

En termes de développement urbain, le quartier Cambacérès (autour de la future gare TGV) sera « la carte de visite de la métropole, avec de l’enseignement supérieur, l’écosystème numérique (le concours d’architecture du futur bâtiment Totem, prévu pour 2019, a reçu 90 candidatures), le campus de Montpellier Business School, un parc de 30 ha, des immeubles de bureaux… »

Avant la fin du mandat (2020), elle s’apprête à lancer trois projet urbains, totalisant 3.000 logements environ : Zac du Coteau (extension de Malbosc), secteur de la route de Nîmes et extension de la Zac Ovalie. L’élue projette enfin une mutation du secteur ludico-commercial Odysseum, « où il faut introduire à présent de la mixité. Avec la création du quartier Cambacérès, Odysseum ne sera plus le bout de la ville, mais va devenir une rotule ».

Le parcours de Stéphanie Jannin (portrait)

Elle atterrit à Montpellier « un peu par hasard » en 2002, avec son mari, « pour six mois au début ». Et là, c’est le coup de foudre avec la lumière et les espaces du Sud. Elle confie : « Il n’y a pas d’endroit parfait sur terre, mais Montpellier répond à beaucoup de caractéristiques : dynamique liée à l’urbanisme, vie étudiante, espaces naturels qui grattent jusqu’aux portes de la ville. Je ne connais pas d’autres métropoles qui ont ça, et c’est pour ça que j’ai aimé cette ville ».
Bref, c’est une ville qu’elle a choisie. Ses trois enfants, âgés de 3 à 11 ans, y sont nés. De profession, Stéphanie Jannin est architecte-urbaniste, diplômée en 2004 de l’Ecole d’architecture de Paris Belleville, et elle réalise une partie de son cursus à l’Ecole Polytechnique de Lausanne. Elle travaille 7 ans chez Boyer-Percheron-Assus, puis chez Nicolas Lebunetel. Ces expériences l’amènent à travailler sur de nombreux espaces publics, comme à Assas (34), Saint-Brès (34) ou Aigues Mortes (30)… « Et elles me permettent, aujourd’hui, d’aller vite au sein de votre délégation », déclare-t-elle.
Elle est élue aux côtés de Philippe Saurel, et joue un rôle actif dans sa campagne victorieuse de 2014 marquée par la montée en puissance de la société civile. La première rencontre avec lui remonte à 2009. Elle se définit comme une « écologiste pragmatique, non encartée ». Des écologistes qu’elle égratigne à l’occasion : « Il n’y a pas besoin d’être vert pour mener une politique de développement durable » ; Ou, au sujet du projet d’aménagement Ode à la mer à Pérols, « les écologistes n’auraient pas su faire aboutir ce projet, qui a pourtant une forte dimension environnementale ».

Hubert Vialatte / vialatte@lalettrem.net
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