À côté des mas­to­dontes de l’in­dus­trie agroa­li­men­taire pré­sents sur le Sial (salon in­ter­na­tio­nal de l'ali­men­ta­tion, Paris Nord Vil­le­pinte), l’as­so­cia­tion lo­zé­rienne La grange au thé fait fi­gure de petit pou­cet. Basée à Nas­bi­nals, l’as­so­cia­tion re­groupe 15 pro­duc­teurs d’une plante ap­pe­lée le Thé d’Au­brac. De la fa­mille des ali­ca­ments, le Thé d’Au­brac – ou Ca­la­min­tha grand­flora – est re­con­nue pour ses ver­tus di­ges­tives. Elle pousse sur les hauts pla­teaux ba­sal­tiques de l’Au­brac, à che­val sur la Lo­zère, l’Avey­ron et le Can­tal. « Tra­di­tion­nel­le­ment, cette plante pousse dans les fo­rêts de hêtres. Nous avons lancé sa pro­duc­tion avec des graines sau­vages, ex­plique Cé­cile Du­cou­lom­bier, vice-pré­si­dente de l’as­so­cia­tion. Chaque pro­duc­teur cultive 200 à 300 pieds. Le ra­mas­sage à la main fait par­tie de notre ca­hier des charges. Nous com­mer­cia­li­sons la feuille de thé d’Au­brac mais aussi des pro­duits trans­for­més. » Après cinq an­nées d’exis­tence, les pro­duc­teurs réa­lisent un CA de 100 k€. Dis­tri­bué dans les épi­ce­ries fines de la ré­gion, le thé d’Au­brac est vendu 5,5 € les 10 grammes. Ac­com­pa­gnée par Lo­zère dé­ve­lop­pe­ment, la re­pré­sen­tante de l’as­so­cia­tion pré­voit de trou­ver sur le Sial des four­nis­seurs de thé et, pour­quoi pas, ré­pondre à des pro­po­si­tions d’ex­port.