La Lettre M

Le succès des Foires aux Vins ne se dément pas

Les faits: 

De­ve­nue le ren­dez-vous an­nuel d’au­tomne de la grande dis­tri­bu­tion, la Foire aux vins (FAV) 2017 res­tera un bon mil­lé­sime. Selon l'AFP, les CA et les ventes en­re­gis­trées au ni­veau na­tio­nal pro­gressent : In­ter­mar­ché (+16 %, 5,5 mil­lions de bou­teilles écou­lées), Au­chan (+ 10 %, 6 mil­lions), Ca­sino (+10 %)... Qu’en est-il en Oc­ci­ta­nie ?

 

 

L'ana­lyse: 

Les FAV sont un ren­dez-vous clef : en seule­ment deux se­maines, 9,4 % du CA des ventes de vins est réa­lisé au Le­clerc Saint-Au­nès l'an der­nier. Pour Car­re­four La­bège (31), la FAV re­pré­sente entre 5 et 6 % du CA an­nuel du rayon li­quides. « Nous en­re­gis­trons cette année une crois­sance de 5 % des ventes, in­dique Laurent Bois­so­nade, PDG du centre com­mer­cial E. Le­clerc de Car­cas­sonne (11). « Les ventes sont en pro­gres­sion de 9 % par rap­port à la même opé­ra­tion l'an der­nier », note Ar­naud Le­mar­chand, chef de sec­teur ali­men­taire au Car­re­four (La­bège - 31). Les clients se tournent vers les cu­vées du Lan­gue­doc, constatent les en­seignes in­ter­ro­gées par La Lettre M. « Les vins du Lan­gue­doc re­pré­sentent 60 % du CA réa­lisé lors de la FAV », lance Jean-Fran­çois Fraïoli, res­pon­sable vin au E.​Leclerc de Saint-Au­nès (34). « L’ap­pel­la­tion Lan­gue­doc a le vent en poupe chez les consom­ma­teurs. C’est un peu moins le cas des vins du Sud-Ouest, qui ont une image un peu vieillis­sante, confirme Ar­naud Le­mar­chand. Le prix moyen d'une bou­teille est de 8 €. Sur cer­taines ap­pel­la­tions, comme le Lan­gue­doc, les consom­ma­teurs sont prêts à dé­pas­ser les 10 €, si la qua­lité et la dé­cou­verte sont au ren­dez-vous. » Autre ten­dance : « La clien­tèle 25-35 ans pro­gresse. Elle consomme plus oc­ca­sion­nel­le­ment, mais est exi­geante sur la qua­lité et prête à y mettre le prix », re­lève Ar­naud Le­mar­chand.
Les vins bio percent. « Les seg­ments des vins bio a été tra­vaillé dans l'as­sor­ti­ment na­tio­nal, pour ré­pondre à la de­mande des consom­ma­teurs », pré­cise Ar­naud Le­mar­chand. « Il y a une de­mande pour les pro­chaines édi­tions pour le bio et les vins sans sul­fite », ajoute Laurent Bois­so­nade.
Les FAV re­quièrent une lo­gis­tique fine : pré-com­mandes sur in­ter­net avec re­trait au Drive, soi­rées VIP,... « Cette année, nous avons étoffé l'offre, avec no­tam­ment des grands crus de Bor­deaux qui n'étaient dis­po­nibles que sur in­ter­net », com­mente Ar­naud Le­mar­chand. Côté ap­pro­vi­sion­ne­ment, les en­seignes s’ap­puient sur leur cen­trale d’achat et tra­vaillent en di­rect avec les pro­duc­teurs/né­go­ciants. « Cela per­met d'ap­por­ter de la nou­veauté et de pro­po­ser des vins qu'on ne trouve ha­bi­tuel­le­ment que dans le cir­cuit ca­fés-hô­tels-res­tau­rants », note ce der­nier. Ces achats di­rects dé­passent 80 % chez E.​Leclerc et 15 % pour Car­re­four.

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