Désaccords autour de la dépollution de l'ex-raffinerie Mobil à Frontignan
Le Comité départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques rend le 29/4 un avis favorable sur le projet d’arrêté préfectoral portant sur la réhabilitation des terrains de l’ancienne raffinerie de Frontignan, propriété jusqu’en 1992 d’Exxon Mobil (groupe Esso). Le maire de Frontignan, Pierre Bouldoire, reproche à ce plan de ne traiter que 60 % du site. « La Ville demande 100 % de dépollution, sachant qu’il reste plus de 4.000 t d’hydrocarbures dans les sols. » « La dépollution doit être proportionnée à la destination future du site. C'est le cas, indique Philippe Nucho, secrétaire général adjoint de la préfecture de l'Hérault. Ce projet d'arrêt préfectoral est la fin d'une longue procédure entamée en 2013 qui a conduit à des échanges importants entre l'industriel, la Mairie, la Dreal et la Préfecture. Le maire de Frontignan s'est lui-même félicité à plusieurs reprises du travail de la Dreal. » Olivier Rougé, responsable de la gestion des friches industrielles chez Esso SAF indique que « ces 60 % des 11 ha représentent les endroits où la concentration d’hydrocarbures est la plus forte. Là où la concentration est la plus faible, il n’est pas nécessaire ni prévu de traiter la terre. » « On traite bien 100 % de l'espace », confirme Philippe Nucho. Esso SAF annonce entre 20 et 30 M€ de budget. Les travaux démarreraient début 2018, pour 3 ans. « Nous devons restituer le terrain dans un état compatible avec un usage industriel », indique Olivier Rougé. Reste au préfèt de l’Hérault à signer l’arrêté préfectoral, dans les prochaines semaines.