Xavier Bringer, FPI LR

28/09/2016

Le président des promoteurs immobiliers du LR attend des actes forts du plan Littoral 21 (Région/État). « Les logements littoraux ne sont plus du tout adaptés à la demande, que ce soit celle des baby-boomers qui veulent y vivre six mois à l'année, ou celle des touristes, venant désormais davantage une semaine que trois. Ils ne veulent plus s'entasser à cinq dans un appartement 1 pièce. Il y a plus de confort dans des bungalows de camping que dans des vieilles résidences ! Certaines copropriétés agissent en quasi-marchands de sommeil, réalisant très peu de travaux. » Pour lui, « l'outil que l'État compte mettre en place devra avoir le même poids que la mission Racine dans les années 1960. Il ne faut pas verser dans le saupoudrage de crédits. On n'aura pas les moyens de renouveler tout le littoral. Pour pouvoir attirer des investissements extérieurs, il faut viser deux ou trois stations : secteur Port-Camargue/La Grande-Motte, Cap d'Agde et Port-Barcarès. Ces stations s'en sortent encore, mais avec la dégradation en cours, le peu de moyens, à la fois financiers et juridiques, dont disposent les municipalités, et la concurrence de l'Espagne, il y a urgence. Pour réhabiliter ou raser certains bâtiments, la puissance publique devra exproprier des copropriétés entières. » Car « tout est très compliqué sur la côte », insiste-t-il. « On a l'impression d'entrer dans un autre monde, entre loi Littoral, risque submersion marine, modalités d'attribution de concessions de plage... Au sein même de la Direction départementale des territoires et de la mer de l'Hérault, les cadres ont des positions opposées. Ma propre société (M&A Promotion, Montpellier) a décidé de ne pas porter de projets en bord de mer. Nous ne sommes pas les seuls. C'est problématique, car la demande est là et une montée en gamme s'impose. Le principal obstacle vient des habitants eux-mêmes. Les résidents à l'année de ces stations sont en majorité des personnes âgées, conservatrices, et qui se mobilisent pour ­contrer le moindre projet. Seules des décisions strictes, venant d'en haut, et relayées par un directeur opérationnel comme le fut Jean Balladur sur la mission Racine, pourront relancer le littoral. » Crédit : Carlostudio

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