Paul-François Houvion

24/11/2025

Thermes de Balaruc-les-Bains

© DR

Directeur des thermes héraultais de Balaruc-les-Bains, Paul-François Houvion alerte sur les conséquences économiques d’une éventuelle réduction des remboursements des cures thermales* actuellement discutée par le parlement dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). « Une telle mesure ferait chuter la fréquentation de 50 à 80 % », explique à La Lettre M le dirigeant à la tête de la plus grande station thermale de France qui accueille 50 000 curistes par an (11 % du marché français). L’impact serait majeur pour le bassin de Thau souligne-t-il. « Nos soins sont reconnus efficaces et contribuent à réduire la prise médicamenteuse. Ce débat ne peut se limiter à une logique budgétaire », insiste-t-il, rappelant que les thermes constituent le premier employeur local avec 400 salariés permanents auxquels s’ajoutent une quarantaine de médecins libéraux.

Toujours selon lui, « 2 000 emplois directs et indirect» dépendraient localement de l'activité thermale. L'Occitanie compte quelque 28 stations thermales. Elles concentrent 32 % du marché national. 2,7M de nuits ont été généré par cette activité dans la région l'an dernier selon le Comité régional du tourisme et des loisirs d'Occitanie (CRTL). Député des Hautes-Pyrénées et président du groupe d'études thermalisme à l'Assemblée nationale, Denis Fégné (PS) a lancé récemment une pétition afin de défendre les stations thermales contre ces menaces de déremboursements partiels des soins.
*de 65 à 15 % pour la population générale et 100% à 65% pour les affections longue durée -

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