Montpellier Méditerranée Métropole

Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron daté du 11 juillet, Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole, et Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, sollicitent le soutien du chef de l’État au sujet du financement du projet de nouveau stade montpelliérain porté par le président du MHSC (Montpellier Hérault Sport Club) dont le coût avoisine 250 M€. « Après 18 mois de travail intense pour stabiliser le plan de financement du projet dans un contexte économique que vous savez complexe (hausse des taux d’intérêts et des coûts de construction) et à quelques semaines d’un dépôt du permis de construire, nous sommes désormais contraints de faire appel à vous pour que ce stade ait une chance de voir le jour », précisent les signataires de ce courrier en sollicitant un soutien accru de la Banque des Territoires au montage financier de l’opération.
Laurent Nicollin, président du MHSC, avait évoqué – le 3 juillet – un possible abandon du projet en raison d’une réévaluation de l’apport financier de la Banque des territoires « qui réduit drastiquement son enveloppe prévisionnelle ». Un constat repris par les deux élus régionaux dans leur missive : « En effet, alors qu’elle avait participé activement à l’élaboration de ce subtil équilibre entre les différentes partenaires, la Banque des Territoires vient de nous apprendre il y a quelques jours par la voix de son directeur que son engagement serait nettement inférieur à celui qu’elle avait jusque-là évoqué, précise le courrier. C’est un véritable coup de tonnerre pour nous, l’anéantissement d’une relation de confiance que nous pensions, au bout d’un an et demi, solide. Le principal argument avancé par Monsieur Olivier Sichel (directeur de la Banque des Territoires, NDLR) est le risque trop important pour son établissement bancaire d’un tel niveau engagement. Cela nous surprend car il nous semblait que la présence de trois collectivités territoriales et de leurs sociétés d’aménagement (futures actionnaires du projet) était de nature à rassurer l’ensemble des parties prenantes ; la Région Occitanie garantissant à titre d’exemple concret 50 % de la dette sénior (94 M€). Le modèle économique du futur stade peut sans doute encore être améliorer afin de le sécuriser plus fortement mais il est pour nous déterminant que la Banque des Territoires revienne sur cette décision et témoigne, comme elle l’avait fait jusque-là, de sa volonté de redevenir le principal prêteur de ce projet. Sans quoi, nous serons contraints d’y renoncer purement et simplement. »