« Nos clients n’ont pas de perspectives. L'intérim est là pour les accompagner malgré cette incertitude et les aider quand la reprise de l’activité aura lieu », explique à La Lettre M Matthieu Ourliac, vice-président de Prism'emploi Occitanie, qui regroupe des professionnels du recrutement et de l'intérim, et gérant-fondateur du groupe biterrois Caminarem (intérim, portage salarial...). Le contexte ? « Une rentrée caractérisée par de très fortes disparités sectorielles », résume-t-il. A commencer par le BTP. Après le rattrapage relatif de l'été, la baisse de l’emploi temporaire s’est amplifiée en septembre : -18,1 %, contre -13,5 % un mois plus tôt. Le redressement s’est également interrompu dans le commerce (-9 %) et les services (-24,7 %). Dépendant des filières aéronautique, automobile et textile, l’intérim industriel (-20,7 %) a connu une dégradation un peu moins forte qu’en août (-24,2 %). Enfin, les transports et la logistique enregistrent un rebond de 7,7 %, grâce à l’essor du commerce en ligne.
Les difficultés de recrutement concernent toujours des métiers qualifiés : bouchers, maçons, électriciens… « Et la gestion des cas contact n’arrange rien, souligne Matthieu Ourliac. A la rentrée, il fallait compter une semaine pour faire son test à Toulouse. Heureusement, ça s’est amélioré, mais cela reste difficile de remplacer le cas contact en attendant le résultat... »
