Kléber Mesquida

19/09/2025

Département de l'Hérault

© Département de l'Hérault

« Nous n’avons lancé aucun chantier de construction cette année », résume le président du Département de l'Hérault le 17 septembre en évoquant l’actualité et les perspectives de la collectivité, dont la situation financière est jugée préoccupante. « Nous sommes le 7ème département le plus pauvre de France avec l’un des taux de chômage les plus élevés du pays (10,3 %, NDLR), rappelle l’élu héraultais pour justifier le montant des dépenses sociales qui plombent ses finances. De 153 M€ en 2019, les allocations versées aux familles atteignent aujourd’hui 229 M€. Conjuguée à la baisse des dotations de l’État et des recettes liées aux droits de mutation à titre onéreux (DMTO), notre épargne nette s’élève désormais à - 21 M€, avec une dette de 830 M€. »

Dans un rapport publié le 15 septembre, la chambre régionale des comptes estime à 72 % la part de l’action sociale dans les dépenses du Département, dont la dette a augmenté de 262 M€ depuis 2022.

Plan d'économies
Kléber Mesquida évalue par ailleurs à 261 M€ le montant des dépenses non compensées par l'État correspondant aux allocations versées aux personnes âgées et en situation de handicap et aux bénéficiaires du RSA. Pour retrouver des marges de manœuvre financières, la collectivité a procédé à un vaste « plan d’économies » en réduisant notamment sa masse salariale de 16 % et en limitant les recrutements d’agents territoriaux, précise Kléber Mesquida. Et le DGS (directeur général des services) de la collectivité estime à 53 M€ les fonds nécessaires pour boucler le prochain budget du Département, sans quoi ce dernier pourrait être placé sous la tutelle de l’État.

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