Jean-Rémy Roger

25/06/2025

Sanofi

© DR

Le site industriel Sanofi d’Aramon inaugure début juin son plan de performance énergétique destiné à réduire son empreinte carbone. « Le site est dédié à la fabrication de principes actifs qui, par nature, utilisent beaucoup de gaz et d’électricité, explique Jean-Rémy Roger, directeur de l’unité. Le projet de performance énergétique a consisté à étudier puis à activer les moyens de réduire ces consommations pour diminuer notre empreinte carbone. Avec en ligne de mire une réduction de 35 % de nos émissions de CO2 sur l’ensemble du site en 2026 par rapport à 2019. » Pour y parvenir, 15 M€ ont été investis, incluant 3,3 M€ de subventions de l’Ademe Occitanie. Ce projet de décarbonation vient compléter d’autres actions déjà engagées sur le site, comme l’installation d’un parc photovoltaïque en 2023, qui produit déjà 11 % de la consommation électrique, ou l’installation en 2024 de 44 bornes de recharge pour véhicules électriques. »

Défi
« Cela a été un vrai défi de coordonner toutes ces actions dans les temps impartis sans impacter la production et en respectant les exigences propres à un site Seveso 2, poursuit Jean-Rémy Roger, à la tête d'un effectif de 800 personnes. Une dizaine de collaborateurs a été mobilisée sur le projet, ainsi qu’une cinquantaine d’entreprises partenaires, dont quinze entreprises locales, depuis les phases d’étude jusqu’aux travaux. La particularité de ce projet réside dans sa vision globale pour mettre en cohérence toutes les actions mises en œuvre. » Une méthodologie et une expérience qui pourront être mises à profit pour d’autres sites Sanofi, précise le groupe pharmaceutique. La principale opération engagée a consisté à optimiser l’efficacité énergétique de l’incinérateur de solvants, couplée à un système de récupération de chaleur : « L’énergie ainsi récupérée est désormais utilisée pour chauffer les bâtiments du site grâce à la création d’un réseau de chaleur. Parallèlement, le remplacement des brûleurs des chaudières à gaz et l’installation de systèmes de récupération de chaleur et de recyclage d’énergie sur certains procédés industriels permettront aussi des économies d’énergie. Enfin, la construction d’un sécheur de boues, couplée à une installation de géothermie, permettra de réduire le volume des boues issues de la station d’épuration du site et de diminuer ainsi significativement l’empreinte carbone liée à leur incinération. » À la clé, des gains importants sont attendus dès 2026, comme la réduction de 40 % des consommations de gaz ou encore une baisse de 80 % du volume de boues générées par la station d’épuration du site. Le tout pour une diminution de l’empreinte carbone estimée à 2 550 tonnes de CO2 chaque année.

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