
Dans un livre blanc intitulé « Carte BTP : retour sur expérience », le créateur de la plateforme de services numériques Bativigie, dédiée aux professionnels du BTP et de la construction, pointe « les lacunes » de la carte d’identification professionnelle mise en place en 2017 en vue de lutter contre le travail illégal. Selon Frédéric Pradal, le port de cette carte ne s’appliquerait pas à de nombreux opérateurs (artisans, micro-entrepreneurs) et les sociétés d’intérim négligeraient son utilisation. Autres griefs : ce document censé assurer la traçabilité des salariés du secteur ne permettrait pas de détecter les prêts de « main d’œuvre illicites » et de contrôler rigoureusement les travailleurs détachés. Lancée en 2015 par la société toulousaine IFECC dirigée par Frédéric Pradal, Bativigie fait état d’un chiffre d’affaires 2018 de l’ordre de 20 M€.