CCI du Gard

Contre -attaque. Suspendu de ses fonctions de président de la CCI du Gard par le préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand à compter du 1er mai et pour une durée de six mois, Éric Giraudier passe à l’offensive en annonçant le 28 avril le lancement de plusieurs recours pour contester cette sanction en date du 22 avril. « Cette décision du représentant de l’État est totalement disproportionnée par rapport à la matérialité des faits qui me sont reprochés, avance-t-il. Ces derniers sont relatifs au process de fonctionnement de la CCI du Gard et ne remettent nullement en question sa gestion. Or, une suspension ne peut découler que de faits graves et d’une situation d’urgence. » De fait, Éric Giraudier annonce avoir adressé un recours gracieux à la préfecture, introduit un recours hiérarchique auprès de la ministre du Commerce, et déposé un référé suspension et un recours au fond auprès du tribunal administratif de Toulouse.
Quatre griefs contestés
Deux dernières procédures qui devraient être examinées dans les prochains jours. Dans sa riposte, le président de la CCI du Gard conteste vigoureusement les « quatre griefs » qui lui sont faits par le représentant de l’État : défaut d’approbation des dépenses d’investissement au printemps 2023, mauvaise d’information des élus avec des comptes-rendus d’assemblée générale insuffisamment précis, manque de transparence relative à la vente d’actifs dont l’aérodrome de Deaux, et méconnaisse des recommandations de l’autorité de tutelle. « On nous demande des explications concernant des faits qui se sont déroulés il y a près de six ans », explique l’élu consulaire en précisant avoir respecté point par point ses obligations administratives et juridiques.