Denis Verdier

05/12/2025

IGP Sud de France

© Confédération IGP

« Cette décision intervient au plus mauvais moment », déplore le 4 décembre Denis Verdier, président de l’IGP (indication géographique protégée) Sud de France au lendemain de la confirmation par le Conseil d’État* de l’interdiction de la mention « Sud de France » sur les étiquettes de vin. Aux côtés de UEVM (union des entreprises vinicoles méridionales) et de la Région Occitanie, le représentant de la filière regrette les conséquences de cette décision dans un contexte difficile pour les professionnels : « Sud de France est un outil efficace à l’export. Nous le retirer, c’est nous faire reculer commercialement. L’arrachage et la distillation ne suffiront pas à nous sortir de la crise. Les appuis à la commercialisation sont indispensables pour ménager un avenir à la filière vin ». Enregistrée en 2006, la marque « Sud de France » est arborée tous les ans sur les étiquettes de près de 93 millions de bouteilles.

Jugement calamiteux
Un constat partagé par Patrice 
Canayer, conseiller régional, élu à la délégation Attractivité, rayonnement de l’Occitanie et marques régionales : « Dans un contexte où le commerce international est en profond changement, il aurait été opportun de nous demander si les règles qui nous régissent aujourd’hui seront toujours aussi pertinentes demain ? » Enfin, pour Jean-Claude Mas, président de l’UEVM, cette décision manque de cohérence : « Le Conseil d’État s’est octroyé le droit d’interpréter la règlementation européenne, sans solliciter les institutions européennes, sans considérer l’argumentation étayée du Rapporteur public et sans prendre en compte la réalité économique de notre secteur. Alors que notre Région vient d’être reconnue territoire d’exception par les pouvoirs publics, il est incompréhensible de nous renvoyer vers 10 ans de débats et de nous priver de nos outils. Nous considérons que le sujet n’est pas clos et nous poursuivons notre combat pour faire réviser ce jugement calamiteux pour l’ensemble de notre profession. » Le coût moyen lié au retrait de la marque est estimé à 0,75€/bouteille selon l’IGP.
*La juridiction administrative a jugé la marque trop géographique pour être une mention facultative libre et pas assez délimitée géographiquement pour être une dénomination géographique plus grande, précise l’IGP

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