[Covid-19] Thierry Ducros, FFB 34

16/04/2020

« Nous nous interrogeons sur le financement des mesures de la reprise (gants, gels, masques, nettoyage, aménagement des accès, vestiaires, sanitaires, salles de réunion, repas, approvisionnement des sites en matières premières et équipement…, NDLR) », indique Thierry Ducros, président de la fédération du bâtiment de l'Hérault (FFB 34). Nous sommes dans une phase de concertation avec les maîtres d’ouvrages d’exécution, SPS, bureaux d’études, les architectes… » Entre les aspects purement logistiques et le nettoyage, Thierry Ducros estime que « les mesures barrières coûtent 25 € par salarié et par jour. À cela s’ajoute une perte de productivité de 20 à 30 % selon les tâches. Ces mesures sanitaires doivent être, selon nous, réglées par la maîtrise d’ouvrage sinon ce sera les entreprises qui devront majorer leur facture de 20 % ».

Renégociation des plannings des chantiers
Les arrêts de chantiers bloquant les délais de livraison, « il va aussi falloir renégocier les plannings », ajoute-t-il. En fin de semaine, une réunion est prévue avec les maîtres d’ouvrages publics et privés, les maîtres d’œuvre, les entreprises, FDI et la fédération des promoteurs immobilier afin de leur présenter la situation. « Nous envisageons le démarrage partiel de l’activité à partir du 20 avril de chantiers tests. La volonté des entreprises du secteur est de reprendre l’activité afin de pallier en partie les charges et les décalages des chantiers mais cela, pas à n’importe quelles conditions. Nous demandons à ce que la santé des Compagnons et des dirigeants soit préservée comme les conditions financières de la reprise », conclut le président de la FFB 34.

Le prêt garanti par l'État sollicité
Face aux mesures proposées par le gouvernement, la fédération s’est attachée à faire régulièrement des notes d’information à ses 600 adhérents, soit 35 à ce jour.  « Sur les soutiens financiers, le PGE se passe relativement bien mis à part quelques cas particuliers. La grande majorité des banques donnent des réponses sur 2 à 3 jours maximum. Il est à noter que l’État est revenu sur la possibilité des entreprises en situation de procédure collective (redressement judiciaire, plan de continuation...) peuvent prétendre au PGE, ce qui est une bonne chose », souligne Thierry Ducros. Si, la fédération ne s’inquiète pas trop pour l’heure sur les leviers financier, « j’attire l’attention des entreprises sur la fait que la DGFIP est très regardante sur le paiement de la TVA par les entreprises, le prélèvement à la source des salariés ou encore les comptes inter-entreprises pour le règlement des fournitures. Si elle relève des dysfonctionnements à posteriori, la DGFIP pourrait exiger immédiatement les crédits de trésorerie accordés aux entreprises. »​ 100 % des entreprises du bâtiment ont honoré les salaires de mars.

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