Dirigeant du Mas numérique, plateforme pédagogique et expérimentale de Montpellier SupAgro associant quatorze entreprises et start-up de l’innovation à Villeneuve-lès-Maguelone (34), Thomas Crestey voit des opportunités pour la filière agricole avec l’apparition de la 5G : « aujourd’hui la connexion est centrale dans l’activité agricole et son exploitation. Notamment pour les démarches administratives. L’accès à l’internet mobile devient aussi prégnant, avec les échanges entre exploitants. Tout comme l’apparition des objets connectés pour la transmission de petites informations à haute fréquence. » Également ingénieur agronome, ce dernier estime à « un millier le nombre de stations connectées vendues en France pour l’agriculture. » Des entreprises pourvoyeuses de services dans la robotique intervenant sur la filière pourraient aussi vite inclure les capacités induites par le réseau 5G, dans la constitution de leur projet.
Machine à distance
L’ingénieur pointe enfin un fort enjeu de diagnostic autour du matériel agricole, avec un potentiel impact sur le marché de l’emploi : « Cela pourrait faciliter l’accès à distance et l’émergence de réseaux techniques délocalisés permettant de réparer les machines, avec des flux videos de localité. » Comme par exemple la conduite de machine à distance « ça se fait déjà dans certains pays. Cela pourrait pallier à la pénurie de tractoristes, où il y a des difficultés de recrutement. Il y aura un temps de maturation, mais l’apport technologique peut lever des verrous socio-économiques. »
