
Le 10 septembre, la France pourrait connaître une journée de blocages inédite depuis le mouvement des Gilets jaunes en 2018. La raison ? « Bloquons tout », un appel général à la mobilisation pour contester la politique du gouvernement Bayrou. Selon nos confrères de Franceinfo, qui ont eu accès à une note des renseignements territoriaux, les mobilisations « pourraient prendre la forme de cortèges, blocages, voire d'actions de sabotage ». Quelque 100 000 participants sont attendus ; « néanmoins, le degré d'implication de la société civile demeure incertain » et le mouvement reste caractérisé par « l'absence de coordination structurée et de leadership identifié », indiquent nos confrères. Né sur les réseaux sociaux et les messageries cryptées au printemps dernier, ce mouvement a pris de l’ampleur au milieu de l’été lors de la présentation du plan budgétaire de François Bayrou. Le Premier ministre a en effet annoncé, le 15 juillet, vouloir réaliser près de 44 Md€ d'économies et supprimer deux jours fériés. Depuis, la France insoumise a appelé ses militants « à prendre activement leur part » dans ce mouvement. Et si les trois autres composantes de la gauche parlementaire (écologistes, socialistes, communistes) se disent favorables au mouvement, les positions restent prudentes dans les autres camps. Quant au Gouvernement, qui joue sa survie le 8 septembre à l’occasion d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale, il surveille de très près ce rendez-vous. Du côté des syndicats, seule la CGT a choisi de participer à la mobilisation. La CGT 31 estime que « la dynamique de cette initiative citoyenne démontre l’ampleur de la colère sociale ». Elle souhaite que cette mobilisation « soit une première étape réussie » et enjoint ses syndicats à « construire la grève partout où c’est possible ». Les membres de l’intersyndicale appellent quant à eux à une journée de grève et de manifestations le 18 septembre.
