Caroline et Clément Mateu, présidente et DG d’Hexis

Trois questions à :

Vous représentez la 2e génération à la tête du groupe. Quelle est votre vision du groupe ?

Notre père, Michel Mateu, a créé Hexis dont l’activité consistait à fabriquer des films PVC adaptés à la découpe par ordinateur servant de support de communication. Trente ans après, la SARL est devenue un groupe international de la plasturgie que nous codirigeons. Nous nous sommes répartis la tâche. L’un évolue dans le commercial et le marketing - mon frère est souvent dans les avions (sourire) - et l’autre, donc moi, est en charge de la division industrielle. Celle-ci emploie le plus gros de l'effectif et doit sans cesse s’adapter aux besoins du marché et aux nouvelles technologies. Notre père reste actif à nos côtés, notamment dans l’innovation. Le changement générationnel s’est traduit par une volonté managériale plus transversale, participative et transparente, pour gagner en efficacité et humanité ! Ce n’est pas simple, mais nous avons foi en l’avenir et en nos équipes.

L’industrie, comme d’autres secteurs, se veut plus responsable. Quelle est votre politique RSE ?

Nous sommes dans un secteur industriel et nous créons de la matière brute, colorée, aux caractéristiques diverses autorisant une grande créativité. Donner vie à de la matière est très valorisant pour tous les gens qui y participent car nos produits se retrouvent partout dans la vie quotidienne. Toutefois, comme toute production industrielle, nous nous devons d’être responsables. Nous avons défini une politique RSE qui s’appuie sur la réduction des gisements atmosphérique et des déchets. Nous avons installé trois oxydateurs thermiques (3 M€ d'investissements, NDLR) supplémentaires pour traiter les rejets des composés organiques volatiles (COV) en sortie de ligne d’enduction. Nous sommes ainsi passés de 271 tonnes de COV en 2015 à 39 tonnes en 2018. En parallèle, nous avons investi dans le management afin de faciliter l’intégration et de fidéliser nos équipes (salaire d’entrée : 1 750 €/mois, primes et formation) et conforter notre culture industrielle. Nous avons aussi organisé un « Forum Ouvert » visant à co-construire les projets d’avenir du groupe avec tous les collaborateurs.

Clément, vous êtes l’instigateur de la digitalisation. Qu’en est-il aujourd’hui ?

J’ai instauré le digital voilà cinq ans. Avec notre activité, c’était une obligation. Concrètement, cela s’est traduit par la mise en place d’une équipe dédiée de quatre personnes qui intervient sur le site internet, le référencement, les réseaux, le e-commerce … Nous avons créé un webshop qui permet à nos clients de passer des commandes 7 jours/7 et d’accéder à un espace réservé où ils peuvent à tout moment retrouver leurs références, leurs factures… Le e-commerce représente aujourd’hui 30 % de notre activité commerciale.

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