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Tarn-et-Garonne / Région Occitanie
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Aéronautique et spatial
| 5/05/2017

François Hollande en visite dans le Tarn-et-Garonne : « L’industrie aéronautique est une chance pour l’Occitanie »

L'une de ses toutes der­nières vi­sites of­fi­cielles en tant que Pré­sident de la Ré­pu­blique, Fran­çois Hol­lande la ré­serve le 5/4 au site Lieb­herr-Ae­ros­pace de Camp­sas (167 sa­la­riés), à proxi­mité de Mon­tau­ban. Le chef de l’État a choisi cette unité de pro­duc­tion de la so­ciété Lieb­herr-Ae­ros­pace Tou­louse SAS (1.278 sa­la­riés à Tou­louse et Camp­sas, CA : 526 M€, siège à Tou­louse), spé­cia­li­sée dans la concep­tion et la fa­bri­ca­tion de sys­tèmes d'air dé­diés aux aé­ro­nefs, pour lan­cer un appel ré­so­lu­ment po­li­tique. « L’in­dus­trie aé­ro­nau­tique est une chance pour l’Oc­ci­ta­nie. Mais nous n’au­rions pas cette vi­ta­lité si nous n’avions pas l’Eu­rope. Si nous nous re­fer­mions, que de­vien­drait-elle ? Elle ne pour­rait pas vivre ! Se dé­faire de l’Eu­rope, c’est s’af­fai­blir ».

 

Pour Fran­çois Hol­lande, le choix des élec­teurs du 2e tour des élec­tions pré­si­den­tielles « aura des consé­quences sur la France, mais aussi sur l’Eu­rope et sur le monde ». Le lo­ca­taire de l’Ély­sée a-t-il des re­grets, à quelques jours de la fin de son man­dat ? « On a tou­jours des re­grets ! Je re­grette que le Front Na­tio­nal soit au 2e tour. Quand je vois la cam­pagne de l’entre-deux-tours, et no­tam­ment ce débat par­ti­cu­liè­re­ment pé­nible à suivre, oui, j’ai le re­gret de ne pas avoir convaincu les Fran­çais. » Venu à Camp­sas en com­pa­gnie des mi­nistres Mi­chel Sapin et Jean-Mi­chel Bay­let, Fran­çois Hol­lande re­vient sur le suc­cès de l’en­tre­prise Lieb­herr-Ae­ros­pace, dont il vient de vi­si­ter l’usine tarn-et-ga­ron­naise. « Ce site dé­montre que l’on peut avoir une en­tre­prise de très haute tech­no­lo­gie an­crée dans un ter­ri­toire rural. L’in­dus­trie et la ru­ra­lité peuvent faire bon mé­nage ». Et de citer trois fac­teurs de suc­cès de la so­ciété aé­ro­nau­tique : les ef­forts de R&D, l’in­ves­tis­se­ment et la ro­bo­ti­sa­tion. « Le mot robot fait par­fois peur. Mais, à condi­tion qu’il se po­si­tionne dans une pers­pec­tive de dé­ve­lop­pe­ment d’ac­ti­vité, le robot per­met à la fois d’al­lé­ger la charge des opé­ra­teurs et de créer de nou­veaux em­plois. » Puis il en­fonce le clou : « Ici, 85 % des pro­duits que vous fa­bri­quez sont ex­por­tés. Ima­gine-t-on notre pays s’ar­rê­ter de vendre au monde pour ne pas lui ache­ter ? Par ailleurs, votre en­tre­prise, comme les autres, uti­lise l’euro. C’est notre mon­naie ! Et ceux qui n’en veulent pas ne savent pas très bien non plus ce qu’ils veulent… » Fran­çois Leh­mann, DG de Leib­herr, ac­quiesce : « Un repli de notre pays sur lui-même et un aban­don de l’euro se­raient ex­trê­me­ment né­fastes à notre dé­ve­lop­pe­ment futur ». En ré­ponse à ce dé­pla­ce­ment pré­si­den­tiel, les unions dé­par­te­men­tales CGT, FO, FSU et So­li­daires du Tarn-et-Ga­ronne et le syn­di­cat CGT Lieb­herr-Ae­ros­pace, qui « re­fusent d’être re­çues par l’homme qui a trahi l’en­semble de la classe ou­vrière », avaient ap­pelé au même mo­ment à un ras­sem­ble­ment au rond-point situé entre Mont­bar­tier et Camp­sas. Un im­por­tant dis­po­si­tif po­li­cier avait été dé­ployé tout au­tour du site de pro­duc­tion de Lieb­herr-Ae­ros­pace et le long des voies de com­mu­ni­ca­tion. L’unité de pro­duc­tion de Camp­sas, im­plan­tée sur 10.750 m2, est spé­cia­li­sée dans la pro­duc­tion des pièces les plus com­plexes qui se trouvent dans les sys­tèmes d’air conçus par la so­ciété : pièces mé­tal­liques, pa­liers aé­ro­dy­na­miques et sous-en­sembles. 

Alexandre Léoty / leoty@​lalettrem.​net
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