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Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon
| | 23/03/2015

Élections départementales : les enjeux en MP et LR

Le premier tour des élections départementales, hier, a dessiné des cartes différentes, en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon. Les huit départements du Midi-Pyrénées pourraient conserver leur majorité, à gauche pour sept d'entre eux, à droite pour l'Aveyron. En LR, l'issue est incertaine dans le Gard, les P.-O. et la Lozère. En revanche, la gauche pourrait garder la majorité dans l'Hérault et l'Aude. Le FN s'ancre durablement dans le paysage politique languedocien, en étant en position de présenter un candidat au second tour dans la quasi-totalité des cantons du littoral.

Midi-Pyrénées : stabilité en vue

• La région Midi-Pyrénées est à contre-courant de la tendance nationale, avec de bons scores enregistrés par la gauche. Sept départements sur huit pourraient rester à gauche dimanche prochain.
En Haute-Garonne par exemple, la gauche vire en tête dans 22 des 27 cantons. L’Aveyron fait figure d’exception et devrait rester à droite. La liste menée par Jean-Pierre Luche (président sortant) et Christine Presne passe dès le premier tour, avec 67 % des voix. Plusieurs autres présidents sortants, de gauche ceux-là, sont réélus dès le premier tour, comme Jean-Michel Baylet (PRG) dans le Tarn-et-Garonne, Michel Pélieu (PRG) dans les Hautes-Pyrénées ou Serge Rigal (PS) dans le Lot.
À Toulouse, Jean-Luc Moudenc, maire UMP, n’est pas en passe de réussir le même « coup » que Philippe Saurel à Montpellier (quatre candidats qualifiés sur cinq cantons) : ses candidats arrivent derrière leurs adversaires socialistes dans neuf cantons sur onze.

Le FN arrive en tête dans plusieurs départements (le Tarn, le Tarn-et-Garonne). En Haute-Garonne, il se maintient dans 12 cantons (avec 5 triangulaires), mais est éliminé des 11 cantons toulousains.

 

Languedoc-Roussillon : fortes incertitudes

• En LR, l’incertitude demeure dans le Gard, les Pyrénées-Orientales, et en Lozère. L’Hérault, où la droite ne peut se maintenir que dans 10 cantons sur 25, devrait rester à gauche, après le départ de l’ancien président, le PS André Vezinhet. L’Aude, très ancrée à gauche, devrait pour sa part reconduire le président socialiste sortant André Viola, réélu dans son canton dès le premier tour. C’est le seul département du littoral où le FN arrive juste derrière le PS et ses alliés (DVG et PRG). Le parti d'extrême droite sera néanmoins présent dans la quasi-totalité des cantons du littoral languedocien, en duel et en triangulaire. Le FN, qui réalise des scores très élevés dans les villes dirigées par des maires frontistes (Beaucaire dans le Gard, Béziers dans l’Hérault), est présent dans tous les cantons du Gard au deuxième tour, à l’exception de celui de la Grand’Combe, enlevé par le communiste Patrick Malavieille.

Le second tour apparaît très incertain pour la majorité socialiste du Gard, qui dirige le département depuis des décennies. Son chef de file et président sortant, Jean Denat, est en ballotage dans son canton de Vauvert. L’UMP Laurent Burgoa est en position d’enlever le Département à la gauche, en difficultés dans plusieurs cantons.

Dans les Pyrénées-Orientales, le score élevé du Front national, qui sera présent dans tous les cantons, sauf celui de l’UMP Jean Castex, candidat à la présidence, et en ballotage favorable, ne fait pas le jeu de la majorité sortante.

En Lozère, sur 13 cantons, la droite en a décroché un, le Front de gauche un autre, et la droite comme la gauche sont en position de gagner, chacun, cinq cantons. Le président sortant Jean-Paul Pourquier (UMP), est pour sa part en ballotage favorable. Particularité lozérienne : c’est le seul département de la région où le FN est à la peine : 10 %, contre plus de 30 % dans les autres départements du LR.

Henri Frasque et Hubert Vialatte
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