Ralentie par la crise qui contraint ses clients restaurateurs à fermer, la boucherie en ligne Pig's Daddy (un salarié, CA 2020 : 143 k€, Montpellier) mise sur l'activité traiteur pour reprendre du poil de la bête. « Avec la crise sanitaire et les restrictions, les événements se font en plus petit comité. Nous sommes adaptés pour des mariages à 30 ou 50 personnes. Les traiteurs, eux, ne sont pas intéressés. Sans communiquer, nous sommes sur un rythme de deux demandes par semaine, à Nantes, Paris, en Suisse... » se réjouit Clément Thollot, PDG-cofondateur. Si le succès se confirme en 2021, l'entreprise accompagnée par le pôle régional Realis embauchera un chef. Actuellement, la viande - originaire principalement de l'Aveyron, du Gard et de l'Hérault - est préparée par l'entrepreneur et son associé.
Alors que Pig's Daddy peine à se faire connaître auprès des particuliers, Clément Thollot souhaite développer une gamme intermédiaire, avec des races croisées, pour séduire les brasseries. « Nous sommes bloqués sur la restauration haut de gamme car nos tarifs sont élevés. Les bêtes, de race pure, sont élevées en plein air », rappelle-t-il. Autre chantier : « l'ouverture du capital en 2022 à des business angels ou une agence de communication pour développer le site marchand », confie-t-il. En attendant, le dirigeant doit organiser le déménagement, à une dizaine de mètres des locaux actuels au Min de Montpellier, dans « un stock tampon de 300 m2 ». Il s'agit du futur siège de Sudelices, société en cours de création qui doit regrouper 27 TPE-PME alimentaires, dont Pig's Daddy. Objectif : mutualiser les coûts pour se développer, à partir de fin mars, dans les GMS et, d'ici la fin d'année, à l'étranger.
