Adriana Minchella, Cediv Travel

17/02/2021

« Si les aides - fonds de solidarité et chômage partiel - sont maintenues au moins jusqu'en juin, personne ne mettra la clé sous la porte », assure Adriana Minchella, présidente du centre d'études des indépendants du voyage (Cediv Travel), qui regroupe 250 indépendants de toute la France, employant 1 000 salariés, dont 300 en Occitanie. Avant la crise, ces derniers organisaient des voyages essentiellement à l’étranger. Aujourd'hui, il s'agit de faire découvrir la France aux Français, bien que Dubaï, Zanzibar et d'autres destinations exotiques résistent. Celle qui est à la tête d'Ellipse Voyage à Béziers (sept salariés, CA 2020 : 700 k€) a perdu 80 % de CA en 2020 : « Nous sommes toujours très pénalisés financièrement car avec certaines compagnies, c'est une véritable bataille pour récupérer l’argent des billets annulés. »

Mais pas de quoi redonner le sourire à une filière qui se sent abandonnée « Contrairement aux restaurants qui ne peuvent pas accueillir de clients mais peuvent faire de la vente-à-emporter, nous ne sommes pas fermés administrativement mais ne pouvons rien vendre comme voyage à l’étranger car les frontières sont fermées et/ou le gouvernement déconseille aux Français de voyager », déplore Adriana Minchella. La dirigeante milite pour une prise en charge sans plafond des charges fixes : loyer, outils de réservation... « Dans les grosses structures comme la mienne, les charges fixes montent à 35 k€ par mois pour seulement 10 k€ d'aides », calcule-t-elle.

 

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